Un an de stérilisations à la SPA Beauce-Etchemin

La salle de stérilisation Ludivine-Reding, qui a été inaugurée il y a environ un an, a eu un impact majeur sur la Société protectrice des animaux Beauce-Etchemin (SPA).

«C’est un changement inimaginable. Avant, nous devions nous adapter aux horaires des vétérinaires de la région pour qu’un animal puisse être opéré», lance l’une des administratrices de la SPA, Brigit Hamel.

«Maintenant, ils peuvent venir à la SPA y travailler une journée, ce qui nous permet de faire un plus grand nombre de stérilisations. Nous envoyons un courriel aux cliniques partenaires et chaque semaine, il y a une vétérinaire qui vient nous aider», poursuit Mme Hamel.

Pour elle, il s’agit du plus beau projet qu’il était possible de réaliser. «On sauve des sous, on sauve des vies et on sauve du temps», résume-t-elle.

En effet, la salle de stérilisation permet d’opérer plus rapidement les animaux et donc, de les placer en adoption plus rapidement. De plus, l’argent économisé en frais de stérilisation est utilisé pour offrir d’autres soins aux animaux.

Cela faisait deux ans que la SPA souhaitait avoir sa propre salle de stérilisation. Cependant, l’organisme n’avait pas les fonds nécessaires. «Ludivine [Reding] a eu la gentillesse l’an passé de venir nous aider gratuitement», mentionne Mme Hamel.

L’activité de financement qui a eu lieu le 21 avril 2018 a permis à l’organisme d’amasser environ 18 000 des 20 000 $ nécessaires pour aménager la salle qui porte aujourd’hui le nom de la comédienne. «Notre but était de stériliser les animaux. Maintenant, on peut le faire», indique l’administratrice.

Depuis, la jeune comédienne continue son implication à la SPA. Elle s’y est rendue une vingtaine de fois au cours de la dernière année pour aider les employés de la SPA à s’occuper des chiens et des chats.

De plus, son association à titre de porte-parole accorde une notoriété supplémentaire à l’organisme qui cherche à faire connaître davantage sa cause auprès de la population. C’était d’ailleurs l’un des objectifs de Ludivine qui souhaite mettre en lumière cette cause qui lui tient à cœur.

Une réglementation plus stricte

Mme Hamel souhaite qu’il y ait une réglementation plus stricte au Québec. «Il faudrait une loi qui oblige la stérilisation des animaux. En seulement quatre ans, un couple de chats peut donner jusqu’à 20 000 minets», affirme-t-elle.

Elle cite en exemple le transfert de chats vers Toronto. «Là-bas, c’est légiféré. Il n’y a aucune animalerie ni aucun éleveur qui a le droit de faire de la reproduction sans permis. Donc, il manque de chats à Toronto», indique l’administratrice.

Mme Hamel aimerait également que chaque municipalité de la région reçoive la visite de l’unité mobile de stérilisation. Il s’agit d’un véhicule converti en salle de stérilisation qui permet d’opérer les animaux à un coût inférieur au prix habituel pour les personnes à faible revenu.

La SPA peut recevoir jusqu’à 550 chats en un seul été. Elle doit compter sur l’aide de familles d’accueil et de nombreux bénévoles puisqu’elle n’a pas suffisamment d’espace pour tous les accueillir.