Alexandre Poulin affirme son désir d’achèvement pour la société québécoise
Originaire de Saint-Benoît, Alexandre Poulin a lancé son premier livre intitulé: «Un désir d’achèvement: Réflexions d’un héritier politique» le 26 août à l’Atelier-Librairie Le livre voyageur, à Montréal.
Cela faisait déjà quelques années que le Beauceron de 26 ans souhaitait se lancer dans l’écriture, mais qu’il était victime du syndrome de la page blanche selon ses propres termes.
C’est finalement dans la dualité du désir d’achèvement de la société québécoise qu’il a trouvé son inspiration. «D’une part, plusieurs Québécois souhaitent que leur histoire connaisse un dénouement heureux, c’est-à-dire pérenniser leur culture en Amérique et aussi, de l’autre côté, le désir d’achèvement d’en finir avec cette histoire une fois pour toutes étant donné que l’on en a beaucoup parlé et que l’on ne sait plus trop ce que cela va donner», explique-t-il.
Il est notamment question de l’inachèvement politique québécois. Par ce terme, l’essayiste fait référence aux grands projets politiques qui ont échoué comme la révolte des patriotes en 1837 et 1838, les référendums sur la souveraineté du Québec en 1980 et en 1995 ou, plus récemment, les grèves étudiantes du printemps 2012, qui représentent aussi un projet social important.
L’essayiste concède avoir un certain parti pris dans son livre, plus particulièrement à la fin de celui-ci. «À mon avis, étant donné que l’on ne maîtrise pas notre destinée politique, cela fait en sorte que l’on a de la difficulté à voir une image juste de nous-mêmes», soutient-il.
Au-delà de ses réflexions, l’auteur souhaite également exprimer son désir de changement par rapport à cet inachèvement politique.
S’adresser à la jeune génération
Alexandre Poulin a d’abord rédigé une mise en contexte de ses premiers rapports à la politique. Un élément qu’il jugeait important. «C’était quand même particulier de grandir dans les années 1990 et d’être socialisé quand Jean Charest était au pouvoir, car on avait l’impression que le Québec n’avait plus de projets, qu’il était devenu fier d’être petit, sans grande ambition», affirme-t-il.
Ce premier passage a aussi pour but de s’adresser aux jeunes de sa génération, dont les aspirations sont portées sur la lutte contre les changements climatiques et contre les inégalités sociales.
«Tout cela est important, mais je ne voulais pas qu’ils oublient de penser à la question de la nation et la survie de la culture québécoise», conclut le Beauceron.