Beauce Art réclame plus d’argent de l’État

Afin de créer un espace muséal à ciel ouvert unique au Québec, les membres de l’organisation de Beauce Art : L’international de la sculpture ont profité de la visite du ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, pour réclamer un meilleur soutien financier de l’État le 23 mai dernier.

D’ici 2024, 100 sculptures embelliront la Ville de Saint-Georges grâce à la tenue de 10 symposiums annuels. Cependant, Beauce Art souligne que son budget est de 432 000 $ par an. Il est constitué de l’équivalent de 100 000 $ en travail bénévole, de l’aide financière et technique de la Ville de Saint-Georges, mais surtout d’importantes contributions du secteur privé en argent, en matériaux et en prêts d’équipements.

L’organisation considère recevoir très peu du gouvernement du Québec. «Nous demandons le soutien des divers ministères, parce qu’ils le font ailleurs. Nous voulons notre part. Lévis et nous autres, ce sont deux mondes. Lévis a beaucoup d’activités et de choses liées à la culture. Ils sont près du parlement et ils ont la chance de parler plus fort que nous. Avec la visite du ministre, nous voulions lui expliquer notre beau projet et notre mission de développer l’art et la culture ainsi que la créativité en région», souligne le directeur de Beauce Art, Marcel Drouin qui espère des résultats de cette visite.

De plus en plus connu, Beauce Art a toutefois reçu des aides de 5000 $ de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et 12 000 $ via les fonds discrétionnaires totalisant 12 000 $ députés et ministre dont David Heurtel.  Notons aussi que deux postes seront financés via Emploi Canada cette année.

Le ministre a entendu le message

Lors de sa visite à Saint-Georges, le ministre Fortin dit avoir été sensibilisé sur la question du financement par les membres de Beauce Art et par le député de Beauce-Sud, Paul Busque. «Beauce Art a fait plusieurs demandes de financement cette année, mais ils auront une bonne nouvelle au cours des prochains jours de la part du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ)», laisse savoir le ministre.

 «Évidemment, on m’a porté aussi à mon attention qu’il faut assurer la pérennité des œuvres qui vont rester ici. Après 10 ans, il faut maintenir l’animation et l’entretien du site. Il y a des opportunités à regarder avec la Ville de Saint-Georges et mon collègue Paul Busque», croit M. Fortin.

Beauce Art tisse des liens

Le ministre reconnaît toutefois l’importance d’un tel projet. «Cela mérite d’être vu. Après trois années, c’est déjà un parcours impressionnant. Imaginez ce que deviendra le site après les 10 ans (de Beauce Art). Je suis convaincu que ce parcours d’œuvres d’art deviendra un produit d’appel pour Saint-Georges lorsqu’il sera complété», pense le député de Sherbrooke.

Également ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, M. Fortin ajoute que cet événement cadre toutefois dans les objectifs du gouvernement. «L’art et la culture contribuent à l’amélioration de la qualité de vie. Ce projet marie le plein air, la culture, l’art, le sport et les saines habitudes de vie. Cela embellit le paysage, mais ça permet aux artistes québécois d’avoir une vitrine ici, mais aussi de tisser des  importants avec des artistes de la francophonie, valorise le ministre. Ça donne l’occasion à ces artistes québécois d’aller à l’international. Nous cherchons toujours à exporter notre culture. Nous avons un bassin de créateurs exceptionnels pour un petit marché de 8 000 000 $.»

Rappelons que la quatrième édition qui regroupera dix artistes d’ici et d’ailleurs aura lieu du 28 mai au 18 juin.