Carl Veilleux vit de l’art par les marionnettes et le théâtre d’objets

Artiste beauceron vivant à Montréal, Carl Veilleux crée de la magie sur scène grâce aux marionnettes et au théâtre d’objets.

Diplômé en Interprétation théâtrale du Cégep de Saint-Hyacinthe en 2005, Carl Veilleux a d’abord été visible au cinéma, à la télévision et au théâtre.

C’est en 2011 qu’il se lance dans l’univers marionnettiste en suivant une formation avec le Théâtre de la Dame de Cœur. Cette entreprise se spécialise dans la production de spectacles à grand déploiement avec marionnettes géantes.

«La formation était exigeante physiquement. On devait faire notamment de la course et des push-ups. Ça demande beaucoup de force et de dextérité pour manier des marionnettes de 12 pieds qui pèsent de 50 à 60 livres», dit Carl Veilleux.

Avec le TDC, il a présenté la pièce «Harmonie» au Canada, mais aussi en Chine. Si les voix des marionnettes étaient préenregistrées, Carl Veilleux a dû apprendre à respecter chaque geste technique pour suivre les propos traduits en cantonais.

«Je ne parlais pas cette langue, mais simplement avec les sonorités ambiantes, j’étais capable de savoir où je m’en allais. Je ne me suis pas trompé une fois», confirme l’artiste de Saint-Georges.

Propre compagnie

Souhaitant poursuivre dans l’avenue marionnettiste, Carl Veilleux décroche entre autres un contrat pour jouer le rôle d’Octave dans la pièce «Le carnaval des animaux» alliant marionnettes et clowns. Cette production de la compagnie L’Arsenal à musique a été présentée au Québec, en Ontario et à Singapour.

Avec le Théâtre Motus, Carl Veilleux a aussi sorti sa guitare, sa voix et a joué de l’égoïne pour «Élisapie et les aurores boréales» où les marionnettes étaient toutefois plus petites.

Celui-ci a été jusqu’à fonder sa propre compagnie en 2014 avec l’artiste Camille Loiselle-D’Aragon. S’adressant aux adultes, la première production de T.O.M.M. (Théâtre d’Objet de et Marionnette Musical) a été «4’Sous sur le tréteau», adaptation de la comédie allemande «L’opéra de 4’sous».

«C’était une production où on faisait parler des objets dans un bar clandestin des années 1920. Le théâtre d’objets nous permet de ratisser plus large», précise Carl Veilleux.

Avec Camille, il travaille présentement à monter une adaptation de «Pierre et le loup» en version marionnettes et ombres sans paroles. Du 6 juillet au 20 août, Carl Veilleux participera également comme marionnettiste à la production du TDC «Les géants de l’étang» qui sera présenté en extérieur à Upton, en Montérégie.

«C’est possible de vivre comme marionnettiste au Québec. On doit simplement développer ses contacts et être autonome. Souvent, en plus de jouer, nous sommes aussi nos propres techniciens en s’occupant de l’éclairage et de la sonorisation», conclut-il.