Dina Gilbert dirige des orchestres symphoniques dans deux provinces

Chef assistante de Kent Nagano avec l’Orchestre symphonique de Montréal de 2013 à 2016, la Beauceronne Dina Gilbert était prêt à tout pour diriger un jour son propre groupe de musiciens.

Résidente de Montréal, elle a atteint récemment son objectif en devenant directrice musicale et chef de l’Orchestre symphonique de l’Estuaire (Rimouski) et du Kamloops Symphony (Colombie-Britannique).

«J’ai beaucoup appris avec Kent Nagano, mais il s’agissait d’un poste en résidence temporaire financé par le Conseil des arts du Canada pour former des chefs canadiens. Ça m’a permis notamment de diriger des concerts en Chine et au Japon avec l’OSM», dit-elle.

Titulaire d’un baccalauréat en clarinette, Dina Gilbert possède aussi une maîtrise en direction d’orchestre et a fait son doctorat auprès du maestro Jean-François Rivest, de l’Université de Montréal.

«Au départ, je souhaitais être musicienne ou enseignante. J’ai découvert ma vraie vocation pendant mes études. Quand j’étais jeune, je dirigeais déjà des orchestres de façon autodidacte, comme les cadets de l’Air ou la chorale de l’Église de Saint-Georges», se souvient-elle.

Globe-trotter

Avant de diriger à Rimouski et Kamloops, Dina Gilbert a fait ses débuts comme chef aux États-Unis auprès du Fayetteville Symphony Orchestra (Caroline du Nord) et du Eugene Symphony Orchestra (Oregon).

«Même si les postes de chef sont contingentés, ce sont souvent des emplois à temps partiel quand on dirige dans de petites municipalités. C’est pour cela que je donne des ateliers dans les écoles ou que j’accepte les invitations d’autres orchestres», précise Dina Gilbert.

Elle fera prochainement ses débuts avec l’Orchestre National de Lyon, l’Orchestre des Grands Ballets Canadiens de Montréal, le Regina Symphony Orchestra et le Nouvel Ensemble Moderne.

Dina Gilbert sera aussi de retour comme chef invitée auprès de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, le Toronto Symphony Orchestra, l’Orchestre symphonique de Montréal et l’Orchestre métropolitain.

«C’est un métier de globe-trotter, mais je suis exactement où je voulais être. Je me pince parfois pour réaliser ma chance incroyable de faire ce que j’aime en découvrant de nouvelles villes», avoue celle-ci.

Fondatrice et directrice artistique de l’Ensemble Arkea, orchestre de chambre montréalais proposant des interprétations innovantes, Dina Gilbert a gagné en février le prix Découverte de l’année au 21e Gala Opus.

«J’avais déjà été nommé à ce gala à quelques reprises. D’être reconnu comme découverte, alors que je fais cela depuis longtemps, m’a fait sourire. C’est une belle reconnaissance», précise-t-elle.

L’artiste de 33 ans vous invite à découvrir son univers sur son site internet.

Conférence pour aider le Festival Clermont-Pépin

Le Festival Clermont-Pépin recevra Dina Gilbert pour un déjeuner-conférence le dimanche 18 mars à 9h au restaurant Le Baril Grill à Saint-Georges.

«J’ai accepté avec plaisir cette invitation des organisateurs du Festival Clermont-Pépin auquel j’ai déjà participé plusieurs fois. Cet événement a représenté un tremplin important dans le cheminement de ma carrière musicale», dit-elle.

Les profits de cette activité serviront à l’achat un piano à queue de seconde main pour les prestations durant le concours. Le reste du temps, ce dernier sera installé au centre culturel Marie-Fitzbach pour une utilisation publique comme instrument de location et d’exécution.

«Chaque année, nous dépensons près de 2000 $ en frais de location de piano. Cette somme sera investie dans un instrument qui servira au festival et à toute la communauté», précise Robert Maheux, président du conseil d’administration du Festival Clermont-Pépin.

Au coût de 50 $, déjeuner compris, les billets sont en vente à la Librairie Sélect de Saint-Georges et par téléphone au 418 227-6356.