Du théâtre pour contrer l’intimidation dans les écoles

Plusieurs moyens sont utilisés dans nos écoles pour contrer l’intimidation et surtout améliorer l’estime de soi des jeunes. Le 16 mai dernier, l’école Aquarelle de Saint-Georges a pu offrir à ses élèves la pièce de théâtre C’est non des Productions Upendo.

Teintée d’humour, de magie et de compositions uniques, cette pièce est présentée en milieu scolaire pour des enfants de 5 à 12 ans depuis septembre dernier par cette compagnie de théâtre fondée par Stéphanie Gosselin, originaire de Saint-Georges, et Nathalie Jacques de Saint-Joseph.

Ces deux productrices ont vécu de près les effets néfastes de l’intimidation en tant que mamans d’un total de neuf enfants, mais aussi dans leur rôle d’éducatrice en milieu de garde familiale. Avec cette pièce, elles ont voulu agir afin de semer le bien et l’amour chez les jeunes.

«En plus de les amuser (par du théâtre), c’est une bonne façon de faire passer le message. C’est aussi une façon de développer l’empathie chez l’enfant à un jeune âge, c’est important», lance Stéphanie aussi mère de cinq enfants.

Dans la pièce C’est non, les pouvoirs de téléportation du superhéros Charlie, interprété par Stéphanie, sont affaiblis parce qu’il a été victime d’intimidation à la petite école. Avec l’aide de Cuttie (interprété par Nathalie) et du public, Charlie confronte son passé afin de faire réaliser aux jeunes pourquoi l’intimidation est inacceptable. «À la fin du spectacle, nous disons aux jeunes qu’ils ont tous des dons et des talents en chacun d’eux. Ils ont besoin de deux choses importantes soit la confiance en soi et l’amour pour devenir des personnes extraordinaires», ajoute la Beauceronne vivant désormais à L’Assomption.

Ajoutons que cette troisième production de la troupe beauceronne a été élaborée avec la collaboration d’une psychothérapeute en milieu scolaire et inspirée du livre «As-tu rempli un seau aujourd’hui» de l’auteure Carol McCloud.

Activité idéale pour les jeunes

Cette activité s’inscrivait dans le cadre du plan de lutte contre l’intimidation et la violence de l’établissement. «C’est bien présenté et professionnel. C’est exactement ce qu’il nous faut pour faire passer le message à nos quelque 300 élèves de la maternelle à la quatrième année ainsi qu’à nos groupes d’adaptation scolaire», relate le directeur de l’établissement, Steve Maheux.

«Ce que nous voulons c’est que les élèves puissent s’affirmer sans se laisser écraser par les autres. Nous voulons que l’élève puisse s’épanouir et être lui-même», ajoute M. Maheux.

Depuis l’adoption du projet Loi no 56 en 2012, rappelons que chaque établissement scolaire doit posséder un plan visant à lutter contre l’intimidation.