«Et si la vie c’était maintenant»: un premier roman sur l’Alzheimer pour Anne Julien

Anne Julien a lancé son premier roman, intitulé «Et si la vie c’était maintenant», le 16 juin dernier.

Mme Julien, qui travaille comme directrice adjointe aux Services éducatifs de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, a réalisé l’un de ses rêves cette journée-là. «Je me souviens d’avoir ce rêve au secondaire. Puis, on se rend compte que la vie passe. On se dit: “Un jour, je vais faire ça”. Mais un jour, on ne le fait pas. Rendue à 45 ans, si je veux réaliser mes rêves, c’est le temps de le faire. Je m’étais donc dit que j’allais commencer par celui d’écrire un roman», révèle l’auteure.

Il lui fallait cependant une idée pour écrire. «Il faut que ce soit quelque chose qui nous fasse suffisamment vibrer pour être capable de faire un beau travail», explique-t-elle. Certains membres de sa famille, dont sa mère, ont eu la maladie d’Alzheimer. C’est donc sur ce sujet qu’elle a décidé d’écrire. «Ça me touchait énormément. Ça me faisait vivre toute sorte d’émotions. Je me suis dit que si j’écrivais autour de ça, ce serait à la fois utile pour moi et peut-être pour d’autres qui vivent la même situation», confie-t-elle.

En résumé

L’histoire se déroule en Beauce, qu’elle appelle son «pays d’adoption». «On peut se promener un peu sans nécessairement avoir mis les vrais noms des lieux. C’est une façon de rendre hommage aux Beaucerons», mentionne Mme Julien.

Le roman raconte l’histoire de Simone sur une période de 11 ans. «On voit l’évolution de la maladie, mais surtout ce que vivent les personnes de son entourage et comment ils réussissent à s’adapter», décrit-elle.

«L’essentiel que je veux faire sortir aux lecteurs, c’est que oui c’est difficile de vivre ces deuils consécutifs, mais ça nous interpelle à dire que la vie c’est aujourd’hui. C’est de ne pas attendre à 50 ans pour écrire un roman», poursuit l’auteure.

Elle parle également des deuils en blanc. «La personne n’est pas morte, mais ce n’est plus la personne que c’était et ce ne le sera plus. […] On la perd de plus en plus, jusqu’au moment où elle ne nous reconnaît plus, jusqu’au moment où elle ne peut plus manger par elle-même», explique-t-elle.

«Et si la vie c’était maintenant» est publié par Le Travailleur futé. Il est en vente sur le site Internet de l’éditeur, ainsi qu’à la Librairie de la Chaudière à Saint-Georges.