Il réalise des sculptures en bronze pour laisser une trace dans l’avenir
Le 5 août dernier, le sculpteur originaire de Beauceville, Jean-Pierre Busque, a pu présenter au public sa dernière œuvre, un buste en bronze réalisé pour un monument à la mémoire du seul président de la République du Vietnam.
Jean-Pierre Busque sculpte des bustes depuis le début des années 2000. Il est devenu l’un des quelques portraitistes québécois à réaliser encore des bustes de personnes célèbres ou non. Il a aussi été contacté par différents groupes afin de réaliser des monuments commémoratifs.
Il a entre autres été contacté par la communauté vietnamienne de Montréal afin de réaliser un buste en bronze à la mémoire de Ngo Dinh Diem, président de la République du Vietnam de 1955 à 1963. Le buste a été installé sur un monument en son honneur au cimetière Saint-François d’Assise de Montréal. «Ils m’ont contacté, car je collabore beaucoup avec les gens et j’accepte de faire certaines modifications dans mon travail. J’ai réussi à satisfaire les attentes», explique M. Busque.
Ce n’est pas la première fois qu’il réalise un monument public. Il a aussi créé un monument qui se retrouve dans le parc de la bibliothèque de Dorval, une sculpture de bronze pour la Cathédrale de l’Immaculée Conception d’Edmundston, un monument hommage à la fondatrice de la Congrégation des sœurs Notre-Dame du Perpétuel Secours et plusieurs autres.
Grâce à son talent, il a pu rendre hommage aux pompiers décédés en service au Québec (boulevard Saint-Joseph à Montréal) et a réalisé un monument interactif pour les forces policières d’Edmundston (installé devant le poste de police). Les traits d’autres personnages célèbres ont aussi pris vie grâce aux mains du sculpteur.
Son parcours
Le côté artistique de Jean-Pierre Busque a toujours été très développé. Il a touché à l’aquarelle, le vitrail, l’ébénisterie tout en ayant animé des ateliers de dessin, de poterie et de travail du bois dans le cadre de son travail d’éducateur spécialisé dans le milieu psychiatrique. Ce n’est qu’à sa retraite qu’il a pris des cours pour en apprendre plus sur la sculpture, plus particulièrement sur les techniques de moulage.
Ayant un excellent sens de l’observation, il s’est découvert un talent pour les portraits. «J’adore aller chercher l’émotion chez les gens, qu’ils soient tristes, joyeux ou sereins», raconte l’artiste vivant aujourd’hui à Montréal.
Les étapes
Le processus de création commence toujours avec un modèle qu’il assoit sur une plaque tournante. Il place ensuite l’argile sur un support en bois. La sculpture en tant que telle lui prend une douzaine d’heures de travail. Contrairement à d’autres, il ne fait pas cuire l’argile. Il s’en sert pour faire un moule en silicone qui, une fois durci, peut être rempli de plâtre. «Ensuite, je l’amène à la fonderie [Fonderie d’Art d’Inverness] pour couler le bronze et corriger les imperfections», expose l’artiste. Cette étape inclut le moule de céramique pour le métal fondu, le polissage et l’ajout de couleurs.
Il offre également d’autres matériaux à ses clients comme la résine. En ajoutant de la poudre de bronze ou de la poudre de pierre à cette dernière, cela donne l’impression qu’il s’agit du vrai matériau. Dans ces cas, il peut réaliser le buste seul et le processus complet ne nécessite qu’entre 20 et 25 heures de travail plutôt que deux mois.
M. Busque a dévoilé sa toute dernière réalisation le 20 août. Il a participé à l’inauguration de sa sculpture du peintre Néo-Brunswickois, Clarence Bourgoin, installée dans le parc du même nom à Saint-Léonard, Nouveau-Brunswick.