L’effervescence envers la lecture renaît en Beauce

CULTURE. Depuis le début de la pandémie, la lecture est devenue une activité fort populaire auprès des citoyens à la recherche de divertissement. À Saint-Georges, les librairies indépendantes de la Chaudière Inc. et Sélect ont pu constater cette réalité dans leur commerce respectif.

Jean-François Genest, propriétaire de la Librairie Sélect, a observé une augmentation d’environ 15 % de son chiffre d’affaires dans la dernière année. L’offre d’un service de ventes en ligne a également eu un effet plutôt positif pour son commerce lors des périodes plus difficiles.

« On est l’une des seules librairies à offrir un service en ligne dans la région. Les citoyens semblent apprécier cette méthode de vente. On l’a vu dans les commentaires. Les citoyens ont trouvé le service de ventes en ligne aussi efficace que s’ils venaient directement au magasin », mentionne-t-il.

Au Québec, selon les chiffres publiés par le système d’information Gaspard, le marché du livre a connu une progression historique de ses ventes durant la pandémie. Une progression totale de 16,3 % a été observée, malgré la fermeture des librairies du 1er janvier au 7 février 2021. Comparativement à 2020, les livres publiés par des éditeurs québécois ont aussi connu une augmentation de 18,3 %.

« Chez nous, la section québécoise est celle prenant le plus de place dans la librairie. La deuxième est celle réservée aux auteurs beaucerons. Il s’agit d’une réalité qui était non présente dans le passé et qui montre l’intérêt grandissant pour les éditeurs québécois au cours des dernières années », affirme le propriétaire.

Librairie de la Chaudière Inc.

De son côté, Monia Morin, fille de la propriétaire de la Librairie de la Chaudière Inc., affirme ne pas être en mesure de donner les chiffres exacts de l’augmentation de ses ventes. Toutefois, elle assure que la clientèle est bien plus diversifiée et présente qu’avant la pandémie.

« C’est merveilleux de voir les gens se remettre à la lecture. Il y a beaucoup de lecteurs expérimentés qui ont décidé d’acheter plus, mais beaucoup de nouveau ont commencé à lire des livres de toutes sortes », indique-t-elle.

« Certains lecteurs expérimentés ont également un budget plus élevé pour la lecture. Une cliente m’a confié qu’au lieu d’économiser de l’argent pour un voyage, elle a choisi d’investir dans la lecture en permettant de se libérer de ses problèmes du quotidien », ajoute Monia Morin.

Rappelons que malgré les récentes mesures sanitaires mises en place par le gouvernement provincial, les librairies demeurent ouvertes, mais doivent fermer leurs portes le dimanche. « La télévision donne beaucoup d’informations et certaines personnes sont mélangées et moins attentives. Il arrive que des clients soient surpris de notre ouverture lorsqu’ils entrent dans la boutique », conclut Mme Morin.