Les étapes de la transformation du lin racontées par une tisserande beauceronne

Francine Paquet, tisserande professionnelle originaire de Saint-Prosper et dorénavant résidente de Saint-Georges, sera de passage aux Créativités beauceronnes de Notre-Dame-des-Pins le samedi 24 août prochain. Pour l’occasion, celle-ci présentera l’ensemble des étapes de la transformation du lin à la population.

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Passionnée des fibres naturelles telles que le lin, la laine, la soie et le coton, vice-présidente de cet attrait touristique depuis 1983 et membre depuis maintenant 40 ans, Mme Paquet profitera de cet événement pour partager l’étendue de ses connaissances avec les gens présents.

Les premières semences de lin de Francine Paquet remontent au 2 juin 2019.

«Les deux tiers de la superficie consacrée à la culture du lin pour la filasse au Canada, introduite au pays par Jean Talon, se trouvent au Québec. C’est pourquoi il faut continuer d’en parler et de perpétuer les traditions ancestrales qui s’y rattachent», souligne-t-elle.

Organisée dans le cadre de l’exposition intitulée Le grenier du lin – De la semence au tissage, accessible au deuxième étage des Créativités beauceronnes jusqu’à la fin de semaine de la fête du Travail, en septembre, cette journée spéciale se tiendra entre 9h30 et 17h.

«Les visiteurs pourront aussi y apercevoir plusieurs outils anciens remplissant diverses fonctions. Un ourdissoir, un dévidoir, un rouet et un métier à tisser y seront notamment exposés», indique Francine Paquet.

Dix étapes distinctes

Exigeant «un climat tempéré et une humidité abondante» durant sa période de croissance, idéalement dans une terre franche plutôt que sablonneuse ou argileuse, et «redoutant les sécheresses prolongées ainsi que les saisons trop pluvieuses», la production du lin requiert un total de dix étapes.

La dernière étape de transformation du lin est celle du tissage.

«Entre le moment de la semence et celui du tissage se retrouvent les phases de l’arrachage, du battage au fléau, du vannage, du chauffage, du broyage, de l’écochage, du peignage et du filage», explique-t-elle.

Habituellement semé à la volée, tout comme l’avoine, entre la fin du mois d’avril et le milieu du mois de mai, le lin est prêt à être récolté lorsque ses tiges commencent à jaunir et que ses feuilles du bas tombent.

«En plus de présenter les différentes étapes de la transformation de cette fibre que j’affectionne particulièrement aux personnes sur place, je procéderai à l’arrachage, poignée par poignée, des semences plantées plus tardivement cette année, soit au début du mois de juin 2019», précise cette dernière.

Utilités et propriétés

Francine Paquet récoltera du lin aux Créativités beauceronnes le 24 août.

S’adonnant à la confection de vêtements en lin depuis une trentaine d’années déjà, Mme Paquet espère également, par le biais de cette activité, informer les jeunes et moins jeunes au sujet des nombreuses propriétés et utilités qui y sont reliées.

«Fibre noble, ancienne et anti-allergène qui ne se casse jamais, le lin sert par exemple à fabriquer des bas, des foulards, des draps de lit, des nappes, des rideaux, des linges à vaisselle ou encore des tapis», conclut la principale intéressée.

Notons d’ailleurs que ceux et celles qui aimeraient en apprendre davantage à propos de la culture du lin dans la région mais qui ne seraient pas en mesure d’assister à cette journée sont invités à contacter Francine Paquet, au 418-313-3676, afin de prendre rendez-vous avec elle ultérieurement.