Sa passion pour le cornet à bouquin et la trompette baroque le mène jusqu’en Europe

Natif de Saint-Georges, le musicien Patrice Boileau habite en Europe depuis près d’une décennie. Ayant déménagé outre-mer en 2011, cela fait déjà plusieurs années que la musique est devenue son occupation principale au quotidien.

Dès l’adolescence, le Beauceron a commencé à découvrir quelques instruments à l’école des Deux-Rives, autrefois nommée Notre-Dame-de-la-Trinité.

Il a notamment pu s’initier à la trompette et au cor français durant son parcours scolaire, au sein d’un groupe de jazz ainsi que de l’harmonie de la Polyvalente de Saint-Georges respectivement, avant de terminer sa cinquième secondaire dans un programme d’arts-études à Québec, en 2003.

«J’ai fait mes études collégiales et supérieures au Conservatoire de musique de Québec, entre 2004 et 2008. Pendant ce temps, j’ai aussi eu l’occasion de joindre les rangs des Voltigeurs de Québec en tant que musicien réserviste à la trompette classique», explique Patrice Boileau.

Une passion grandissante

Passionné d’histoire depuis toujours, ce dernier a rapidement pris goût à la musique ancienne lors de son séjour dans la vieille capitale.

Son intérêt pour les instruments à vent de la famille des cuivres que sont le cornet à bouquin et la trompette naturelle, communément appelée trompette baroque, s’est alors développé davantage, bien qu’il n’ait eu que très peu d’opportunités d’en jouer à ce moment-là.

«C’est un peu plus tard, en 2010, que j’ai obtenu mon diplôme d’artiste à l’école Glenn Gould de Toronto, soit un centre de formation faisant partie du Conservatoire royal de musique de la métropole ontarienne. J’ai ensuite pris une année sabbatique pour réfléchir au prochain pays dans lequel je me rendrais afin de continuer à m’améliorer dans mon domaine», renchérit le principal intéressé.

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Choisir une destination

Hésitant entre les États-Unis et les Pays-Bas pour la suite de son cursus universitaire, Patrice Boileau a finalement pris la décision de s’envoler vers l’Europe, en 2011, dans le but de se spécialiser en trompette baroque.

«Après avoir complété un baccalauréat et une maîtrise d’une durée de quatre ans à La Haye, j’ai fait le choix de me perfectionner dans la pratique du cornet à bouquin en débutant une autre maîtrise du côté de Brême, en Allemagne, en 2017», indique le Georgien d’origine.

Une carrière européenne

Étant présentement musicien pigiste tout en poursuivant ses études à temps partiel, celui qui a dû apprendre l’allemand et le néerlandais à des fins personnelles et professionnelles au cours des dernières années se considère aujourd’hui heureux de s’être installé là-bas et d’y avoir entrepris une carrière.

«J’enseigne dorénavant la trompette moderne par le biais de cours privés, en plus de participer à différents projets. Les contrats que je décroche, très diversifiés, peuvent par exemple m’amener à jouer en compagnie d’un orchestre composé d’un total de 35 personnes ou encore me permettre de prendre part à des concerts de musique de chambre ici et là», conclut-il.

Évoluant également avec l’ensemble musical Sua Dolce Maestà, formé de musiciens provenant entre autres de la Pologne, de la Russie et de Singapour, Patrice Boileau ne prévoit donc pas un retour en Beauce dans un avenir rapproché.