Simon Boulerice: un auteur coloré et touche-à-tout en conférence au Cégep

Invité par le Cégep Beauce-Appalaches (CBA) dans le cadre du marathon local d’écriture, le 25 octobre dernier, l’auteur Simon Boulerice, a présenté son parcours aux étudiants dans une conférence ponctuée d’anecdotes amusantes.

Maniant l’autodérision à merveille, Simon Boulerice originaire de Saint-Rémi en Montérégie, a raconté sa vie en partant de son éveil au vocabulaire et à la lecture au primaire. «Ma porte d’entrée vers l’écriture vient de ma professeure de quatrième année, Marie-Andrée, qui m’a dit que j’écrivais bien. Dans ma tête, j’ai tout de suite pensé que je deviendrais écrivain. En fait, elle parlait de ma calligraphie», mentionne l’auteur en riant.

Jeune, Simon Boulerice est attiré par plusieurs arts, dont la danse, le chant, la lecture et la peinture et ne parvient pas à décider celui qu’il préfère. Ce n’est qu’après avoir découvert un manuscrit écrit par sa sœur qu’il se met à l’écriture. «En fait, j’ai commencé à écrire par jalousie, pour faire comme ma sœur», dit-il.

Le coloré personnage a écrit son premier roman en secondaire trois. Il a essayé de le publier, mais a essuyé deux refus. Loin de se laisser abattre, il a continué à écrire. «L’écriture doit être à votre image. Si l’on a tendance à faire de l’ironie, on veut la sentir. Il faut que ça ressemble à l’auteur», donne-t-il comme conseil aux étudiants du CBA. Dans les romans de Simon Boulerice, l’humour côtoie souvent le drame.

Puisque son rêve en finissant son secondaire était de publier un livre, il va étudier en littérature au cégep. Il s’inscrit alors dans des troupes de théâtre et de danse et se rend compte qu’il peut combiner ses passions pour le chant, la danse avec le théâtre.

Début de carrière

C’est en s’inscrivant dans une école de théâtre que le déclic s’est fait. «L’écrivain en moi a jailli par les cours de théâtre», précise M. Boulerice. En plus de jouer dans des pièces, il devient auteur, metteur en scène et directeur artistique. «Le théâtre jeunesse a été un pan de ma vie. J’ai beaucoup écrit pour les jeunes», souligne le touche-à-tout aux mille et un projets.

Il continue d’écrire des romans dans ses temps libres. Il a écrit près d’une quarantaine de titres, du théâtre, de la poésie et des romans, et n’est âgé que de 36 ans. Il fait aussi des chroniques à la télévision et à la radio.

Avec les étudiants, il a expliqué comment est né son roman L’enfant mascara en partant d’un simple fait divers et en le transposant dans un endroit qu’il connaît bien, chez lui à Saint-Rémi. Les étudiants lui ont posé plusieurs questions puisqu’ils étudient le roman en classe.

Les élèves ont par la suite participé à un atelier d’écriture en groupe. En soirée, un atelier d’écriture théâtrale avait aussi lieu.