Marjorie Bourque réalise un rêve d’enfance à la prestigieuse école new-yorkaise Juilliard

Détentrice d’un baccalauréat en musique et d’un diplôme d’artiste depuis tout récemment, la violoniste georgienne Marjorie Bourque, âgée de 21 ans, a eu l’occasion de participer à la 10e édition du Starling-DeLay Symposium on Violin Studies, du 28 mai au 1er juin derniers.

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Stage intensif d’une durée de cinq jours au sein de l’école new-yorkaise Juilliard, institution privée de réputation internationale située dans l’arrondissement de Manhattan qui accueille des étudiants en musique, en danse et en art dramatique à chaque année, cette opportunité a permis à la Beauceronne de se perfectionner à plusieurs niveaux.

«Nous avons eu des cours de pédagogie plus théoriques en matinée, au cours desquels nous avons appris différentes manières d’enseigner. Nous avons aussi suivi des classes de maîtres avec des professeurs de violon de tous les horizons, provenant d’universités situées ici et là autour du globe», explique la musicienne de Saint-Georges.

Marjorie Bourque et le professeur de théâtre Daniel Pettrow.

En plus d’interpréter des pièces musicales en compagnie des autres élèves, Marjorie Bourque a eu l’opportunité d’améliorer son jeu, sa musicalité, ainsi que sa présence devant le public.

«Le professeur de théâtre Daniel Pettrow nous a montré des façons d’être, de se présenter et d’utiliser notre corps sur scène, avec ou sans nos instruments. Au début, je sentais que j’étais hors de ma zone de confort car je suis habituée d’avoir cet outil-là avec moi en tout temps, mais j’ai rapidement compris les techniques qu’il nous enseignait», ajoute la principale intéressée.

Des rencontres enrichissantes

Seule Canadienne sur place, elle a d’ailleurs eu la chance de côtoyer des musiciens d’un peu partout à travers le monde, notamment des États-Unis – de la Louisiane, de Los Angeles et de San Francisco – ou encore du Japon.

La violoniste georgienne était non seulement la seule participante du Canada, mais également l’une des plus jeunes sur place. (Photo: Camille Tellier)

«J’étais l’une des plus jeunes là-bas. Il y avait une dizaine de gens dans la vingtaine, et quelques personnes seulement dans la cinquantaine. La plupart des participants avaient environ 30 ou 40 ans», précise-t-elle.

Celle qui a pu se faire de nombreux contacts dans son domaine de prédilection y a également rencontré son idole de jeunesse, Itzhak Perlman, violoniste israélien renommé.

«Pendant la session de questions-réponses qu’il animait, il a expliqué à quel point c’est important de s’adonner à la musique par passion, d’abord et avant tout, et de faire en sorte que ça devienne une pratique quasi spirituelle pour chacun d’entre nous. Selon lui, il faut faire attention de ne pas devenir des robots en voulant atteindre la perfection à tout prix et en prenant part à des formations, les unes après les autres», confie Marjorie Bourque.

Marjorie Bourque en compagnie du violoniste israélien Itzhak Perlman.

Son discours s’est donc avéré vraiment marquant pour elle. «Ça m’a remis les pieds sur Terre, en quelques sortes», renchérit-elle.

Nouveaux projets artistiques

Outre cette expérience qu’elle considère comme ayant été des plus bénéfiques, tant sur le plan professionnel que personnel, la violoniste de la région travaille depuis peu sur l’élaboration de sa carrière en solo.

Faisant actuellement partie d’un groupe populaire qui se nomme Montreal Rhapsody Orchestra, lui permettant de continuer à voyager à divers endroits sur la planète et dans lequel elle joue du violon électrique sur des reprises d’artistes connus tels que Queen, Michael Bublé, Rihanna, Beyoncé et Katy Perry, cette dernière dévoilera les détails de son projet à venir ultérieurement.