Une Beauceronne participe à un concours de courts-métrages
La Beauceronne Valérie Roy, native de Saint-Éphrem-de-Beauce, a tourné un documentaire sur la présence autochtone dans la région.
La nouvelle est arrivée le 14 août. Sa candidature avait été sélectionnée pour représenter Chaudière-Appalaches à un concours de courts-métrages. La Course des régions pancanadienne permet aux cinéastes francophones émergents de produire un documentaire ou une courte fiction dans leur région d’origine. Treize réalisateurs sont à pied d’œuvre depuis la mi-août, de Moncton à Vancouver.
Valérie Roy ne fait pas exception. Elle n’a pas choisi le sujet le plus facile. Elle abordera dans son documentaire de sept à huit minutes le sujet des racines autochtones en Chaudière-Appalaches. «C’est une question que j’avais depuis que j’habite à Montréal, raconte-t-elle. Je me suis dit que c’était une belle occasion de l’explorer.»
Les origines autochtones revêtent une dimension personnelle pour Valérie Roy. Sa tante a produit un arbre généalogique qui rapporte des ancêtres abénakis, algonquins et mohawks dans sa famille, entre huit et dix générations avant elle. «Il y a beaucoup de choses qui ne se disaient pas. Dans le visage des gens, on voit parfois que les gens sont métissés», dit-elle.
Un travail de terrain
Après deux semaines de scénarisation, une autre de préproduction, son équipe était fin prête à attaquer la réalisation. Ils ont parcouru des dizaines de kilomètres en région pour récolter des témoignages.
Ils ont interrogé le Clan du Chevreuil à Saint-Jean-de-la-Lande, rencontré le club de généalogie beauceron et filmé dans plusieurs municipalités de la Beauce, dont La Guadeloupe et Saint-Joseph-de-Beauce. «C’était extrêmement difficile trouver les marques effacées de la présence autochtone en Chaudière-Appalaches», confie-t-elle.
Une expérience enrichissante
Bien qu’elle vive depuis 13 ans à Montréal, la comédienne de métier, Valérie Roy, se sent toujours attachée aux paysages et à sa famille qui habite toujours en Beauce. «Chaque fois que je reviens, je trouve le lieu magnifique», décrit la cinéaste.
Pour un premier documentaire, Valérie Roy est heureuse de ce que le concours lui a apporté jusqu’à maintenant. «Avec le documentaire, tu peux toujours faire une préentrevue, mais quand vient le temps de filmer, ils ne disent pas nécessairement la même chose», dit-elle. Valérie Roy a aussi acquis une plus grande expérience dans la technique cinématographique.
Un acte de réconciliation
À la question si l’on peut considérer son documentaire comme un geste de réconciliation, Valérie Roy répond: «Peut-être que oui, j’ai l’impression d’avoir voyagé dans un autre pays. J’espère que le documentaire donnera le goût aux gens d’en apprendre plus sur les autochtones.»
Valérie Roy a soumis le résultat final le 24 septembre. L’Avant-Première, ouverte à tous, se tient le 25 octobre au Théâtre Granada de Sherbrooke. Son court-métrage fera ensuite la tournée des festivals de cinéma pendant un an et Unis TV le diffusera à l’automne 2018.