Une ode universelle à la famille et un hommage à ses racines beauceronnes
À la retraite depuis 2014, la détentrice d’un baccalauréat en littérature française et en création littéraire Lisette Poulin, originaire de Saint-Martin-de-Beauce, a récemment complété un projet de rédaction qu’elle avait entamé depuis très longtemps. L’auteure beauceronne est maintenant prête à présenter le fruit du travail qui a occupé plusieurs années de sa vie, soit son tout premier roman pour adultes intitulé Tête de linotte!, paru le 19 février 2019.
Le livre de Lisette Poulin, qui mélange la réalité et l’imaginaire avec une touche d’humour, plongera les lecteurs au cœur de la Beauce des années 1960 à 1970. En lisant cet ouvrage, ils auront l’occasion de découvrir l’histoire de Catherine, une enfant dont la mère Élise est décédée.
«Orpheline depuis l’âge de cinq ans, tout comme moi qui ai perdu ma mère en bas âge, elle se sent défavorisée, notamment parce qu’elle ne sait ni nager, ni faire du patin. Catherine décidera donc d’écrire sa propre destinée à coup de récits et de poèmes, parfois drôles, parfois tristes», explique-t-elle.
Les mots deviendront ultimement la force de la jeune fille et lui permettront de s’ouvrir au monde qui l’entoure.
De génération en génération
Dans les nombreux chapitres que composent les 352 pages de ce roman, plusieurs générations se succèdent et partagent leur vision de la vie à cette époque.
«Alors que la grand-mère Félixine, née en 1885, fréquente l’école de rang pendant sept ans, son fils Laval et ses autres enfants ne s’y rendent que pendant deux ou trois ans. Sa petite-fille Catherine, quant à elle, est témoin de la mise en chantier de la polyvalente de son village et obtient un prêt et une bourse pour poursuivre des études collégiales», raconte Mme Poulin.
Un hommage à son patelin
L’écrivaine a choisi de mettre de l’avant son village natal dans son histoire. «J’aurais pu choisir un nom fictif pour représenter ma municipalité d’origine, mais j’étais incapable de passer à côté de la rivière Chaudière et du couvent blanc, qui font partie intégrante de ma vie», mentionne-t-elle.
Alors que certaines parcelles du récit sont inventées de toutes pièces, d’autres moments bien précis relèvent de l’enfance de l’auteure ou se rapprochent particulièrement de sa propre réalité.
«Tous les personnages sont fictifs. Je me suis par exemple inspirée du physique d’une personne et des traits de personnalité d’une autre afin de créer leurs caractères respectifs», souligne la principale intéressée.
Retracer l’histoire du Québec
En plus de raconter l’histoire d’une famille dont les membres, différents mais unis, sont appelés à cheminer ensemble à travers leur existence, le livre de Lisette Poulin se veut également être une immersion dans le Québec rural d’autrefois.
«J’aborde entre autres la tension entre la tradition et la modernité qui a marqué la vie quotidienne des Québécois durant la Révolution tranquille, de même que la période de la Grande Noirceur. L’évolution du système scolaire dans la province y est également dépeinte par le biais de mes protagonistes», renchérit-elle.
Elle considère d’ailleurs cette dimension à la fois historique et politique comme étant «nécessaire afin d’ancrer ses personnages dans le temps».
Pour la rencontrer ou l’encourager
Notons que le lancement officiel de l’ouvrage aura lieu au centre paroissial de Saint-Martin-de-Beauce le dimanche 19 mai prochain, de 13h30 à 16h.
D’ici là, les intéressés pourront se procurer Tête de linotte! à la Librairie Select, à la Librairie de la Chaudière et chez Renaud-Bray, à Saint-Georges.