Vincent Quirion est une âme directrice depuis un quart de siècle

Cela fait 25 ans que la Société lyrique de la Beauce nous émerveille avec ses concerts. Les choristes ne pourraient toutefois pas se dévoiler vocalement sans Vincent Quirion, le chef de chœur.

Ce Beauceron d’origine a toujours baigné dans un univers musical. Vincent Quirion a d’ailleurs fait des études collégiales et universitaires en musique avec une spécialisation en piano.

«C’est un instrument qui m’a attiré instinctivement. Par contre, je n’avais pas l’ambition de devenir un musicien professionnel. C’est davantage l’enseignement qui m’intéressait», explique-t-il.

Vincent Quirion a justement enseigné la musique dans différentes écoles de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemins (CSBE). Celui-ci garde d’excellents souvenirs de cette époque.

«J’ai adoré ce travail qui me permettait de prendre un jeune à zéro et de l’amener à devenir un musicien. J’ai aidé plusieurs d’entre eux à participer à des concours», dit-il.

Projet prolongé

C’est en 1987 que Vincent Quirion s’implique pour la première fois dans le domaine choral. Pendant quatre ans, il a été chef de choeur des Kyrielles Harmoniques, un groupe qu’il a créé en réunissant les chorales de Saint-Martin, Saint-Gédéon et Saint-Ludger.

«J’avais seulement pratiqué des notions de direction pendant mes études. On a donné surtout des concerts de Noël, mais ça s’est arrêté à cause d’un manque de relève», se souvient M. Quirion.

Son inclusion dans la Société lyrique de la Beauce est l’objet d’une coïncidence. Il était pianiste lors d’un 50e anniversaire de mariage à Saint-René en 1992 lorsque Mario Bourque, un des choristes, l’a approché pour lui parler du groupe.

«À l’époque, la Société lyrique avait été montée seulement pour présenter un spectacle qui s’appelait Les sept paroles du Christ. Les choristes avaient un intérêt à continuer les activités de la chorale, mais Marc Pomerleau (chef de chœur) ne pouvait pas rester», précise Vincent Quirion.

Alors dans la mi-vingtaine, il saute dans l’aventure avec enthousiasme. «À l’époque, j’étais un jeune fougueux sans aucune diplomatie. Avec le temps, je m’y suis pris autrement pour que les choristes aient du plaisir en restant professionnel», confirme celui-ci.

Rôle essentiel

Au-delà de sa bonne écoute permettant d’ajuster la tonalité vocale des choristes, un chef de chœur bouge souvent les mains et doigts dans différentes directions. Ces gestes ont des connotations importantes.

«Tout est écrit d’avance dans les partitions, mais on peut apporter des nuances. Avec mes mouvements, je règle la vitesse et l’exécution de la pièce en faisant notamment signe aux choristes quand ils doivent embarquer», explique Vincent Quirion.

Ayant collaboré avec de multiples choristes au fil des années, il reste modeste quant aux compliments donnés par ses élèves sur son travail.

«Des choristes me disaient que ça a changé leur vie. C’est vrai que le chant est un exutoire libérateur, parce que l’ensemble du corps produit la sonorité du chant et on se met à nu devant le public. Je veux diriger encore, mais pas certain que je serai encore là dans 25 ans», conclut-il en souriant.