« Yeux bridés et peau perlée » : une saga familiale qui prend naissance à Beauceville
La productrice de contenu web, Natacha Veilleux, a lancé le premier tome de sa trilogie historique « Yeux bridés et peau perlée » le 9 octobre sur l’île Ronde à Beauceville.
Pour ce premier roman, intitulé « Ensemble sur le pont », Mme Veilleux s’est inspiré de la vie de son grand-père, originaire de Beauceville. « Quand j’avais 12 ans, mon grand-père a écrit ses mémoires. Au cours de la même période, j’avais écrit un roman que je lui avais fait lire. Il m’avait alors dit que j’écrirais un livre à partir de ses mémoires et je lui avais promis de le faire », raconte-t-elle.
Il lui a fallu une douzaine d’années pour rédiger ce premier livre. « J’ai passé tous mes temps libres durant cette période à faire des recherches, notamment dans les microfilms du journal l’Éclaireur de l’époque, pour que tous les événements historiques racontés dans le livre soient véridiques. Quand j’avais un doute sur leur véracité, je les retirais de l’histoire pour conserver le côté historique », précise-t-elle.
C’est quand son grand-père était fatigué et que les personnes de son âge qu’il avait connues étaient décédées que la productrice a commencé la rédaction. « J’écrivais un chapitre ou deux par an et je lui faisais lire pendant huit ans. Puis, il est tombé malade, alors j’ai accéléré le processus », explique Mme Veilleux.
Il était important pour Mme Veilleux de faire ce lancement à Beauceville. « Tant la famille de mon père que celle de ma mère sont originaires de Beauceville », mentionne-t-elle.
Une cinquantaine de personnes se sont déplacées pour l’occasion, dont plusieurs membres de sa famille. C’était l’occasion pour Mme Veilleux de revoir certains d’entre eux pour la première fois depuis la pandémie.
Même au décès de son grand-père, la famille n’avait pu se rassembler de la sorte en raison de la pandémie. « On ne pouvait organiser que de petites cérémonies en novembre dernier. Cela ne donnait pas justice à la personne qu’il était. J’avais donc envie que ce lancement soit aussi une façon de lui faire honneur, car c’est son histoire, mais c’est aussi l’histoire de tout Beauceville », soutient-elle.
Un roman historique
L’histoire de ce premier tome se centre autour de Léo, qui vit à Beauceville-Est durant les années 1930. « Le roman est librement inspiré de la vie de mon grand-père. J’en ai fait un personnage plus grand que nature », confie celle qui a aussi été journaliste à Radio-Canada.
On apprend comment le jeune Léo rencontre Emma. Leur amour sera cependant mis à rude épreuve puisque la jeune femme vit de l’autre côté de la rivière Chaudière et que la rivalité est forte entre les deux rives. Parallèlement à cette histoire, le lecteur suivra aussi le parcours d’une jeune globe-trotteuse du XXIe vivant à Montréal.
Créer sa propre maison d’édition
L’autrice a également créé sa propre maison d’édition pour que tout soit à son goût, y compris le design de la page couverture. « Avec la pandémie, cela aurait pris du temps avant d’être approuvé par une maison d’édition. Si je voulais que mon grand-père le voit, il fallait prendre le taureau par les cornes. J’ai donc lancé la maison d’édition Céphée », explique la Lorettaine.
Cela lui a aussi permis de porter une plus grande attention aux détails de la pochette créée par la cousine de Natacha Veilleux, Laurie Veilleux, qui est designer graphique et l’illustratrice Annabelle Zouaghi. « Il nous fallait un visuel fort », insiste-t-elle.
« Ensemble sur le pont » est disponible dans plusieurs librairies indépendantes au Québec, dont la librairie Sélect à Saint-Georges. Un lancement officiel aura également lieu le 13 novembre à la librairie Paulines à Montréal.