«Le mur-à-mur n’est pas la solution»
Bien qu’il soit en accord avec les objectifs du gouvernement, le président de la Fédération québécoise des municipalités, Richard Lehoux, est contre une solution mur-à-mur en matière de gestion des matières résiduelles et des gaz à effet de serre.
«Je ne crois pas que d’amasser un bac brun à tous les dix kilomètres dans un rang puisse nous aider à diminuer notre empreinte de carbone», illustre-t-il. Selon lui, le gouvernement du Québec devra faire preuve de plus de souplesse et de prendre en considération d’autres solutions que le compostage et la biométhanisation pour régler le problème.
«Les petits milieux n’ont tout simplement pas les moyens pour penser à construire une usine de biométhanisation. Le compostage aussi coûte quelque chose et il faut évaluer l’utilisation future du compost. De plus, éliminer toutes les matières putrescibles dans les petits sites d’enfouissement, c’est de les priver de micro-organismes essentiels pour la décomposition des ordures», ajoute-t-il.
Si la cueillette du bac brun augmente significativement le prix à la tonne, est-ce que les contribuables seront prêts à payer le prix ? C’est une autre interrogation sur laquelle les élus devront se pencher.
«Ce ne sont pas des situations qui existent qu’en Nouvelle-Beauce, mais partout au Québec. Le gouvernement doit se rendre compte que des solutions urbaines ne s’appliquent pas nécessairement dans les milieux ruraux».
2020 ou 2022
S’il est vrai que le gouvernement a prolongé de trois ans l’échéance de réalisation de la réduction à 100 % des matières compostables, M. Lehoux indique que cette extension touche principalement les projets de biométhanisation. Pour les autres, l’objectif de 2020 tient toujours.
«Il y a bien une petite porte de sortie dans le texte du pacte fiscal qui indique que tous les projets novateurs ou différents pourraient profiter de ce prolongement. C’est là-dessus que nous allons concentrer nos efforts», a conclu M. Lehoux.
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