La PRÉCA dresse un portrait positif malgré la pandémie

ÉDUCATION. Du 14 au 18 février se sont déroulées les Journées de la persévérance scolaire. Pour l’occasion, l’organisme Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches (PRÉCA) a présenté le Portrait de la persévérance scolaire et de la réussite éducative dans la région.

Selon ce document, les jeunes de Chaudière-Appalaches (21,9 %) sont plus à risque de décrocher que la moyenne québécoise (17,9 %). Cependant, le taux régional de diplomation de la cohorte 2013 après sept ans au secondaire est supérieur (81 %) à celui du Québec (79,7 %).

« Ce ne sont pas des données contradictoires. Une des façons d’interpréter cela, c’est que nos partenaires, par exemple le Carrefour jeunesse-emploi et Alphare, offrent un bon soutien aux jeunes à risque de décrocher. Ils travaillent ensemble pour créer une sorte de filet autour du jeune pour l’aider à obtenir son diplôme d’études secondaires », explique la directrice générale de PRÉCA, Ariane Cyr.

De plus, les jeunes de Chaudière-Appalaches sont beaucoup plus nombreux à avoir un emploi, alors que 70,9 % d’entre eux travaillent comparativement à 52,6 % en moyenne. « Ce travail peut aboutir à de la fatigue et de la démotivation qui peuvent engendrer le décrochage », note l’organisme. Des initiatives comme # Monchoix mes études peuvent cependant aider établir un équilibre entre les études et le travail.

À ce sujet, le PRÉCA a aussi constaté que de plus en plus d’élèves du premier cycle du secondaire, soit 13 ou 14 ans, avaient un emploi. « Nos activités de sensibilisation à la conciliation études-travail étaient en majorité concentrées pour les élèves de deuxième cycle. Nous allons devoir nous ajuster », soutient-elle.

Les données démontrent également un large écart entre le taux de diplomation chez garçons (28,6 %) et chez les filles (14,9 %). « Plusieurs recherches ont été faites à ce sujet. L’un des éléments souvent rapportés pour l’expliquer sont les stéréotypes genrés sur ce qu’est un garçon et ce qu’est une fille. Après, c’est certain qu’il y a plusieurs nuances à y apporter », résume Mme Cyr.

Pandémie

Les données présentées dans le Portrait datent d’avant la pandémie. Le dernier sondage complété pour le document s’est terminé en février 2020 et portait sur la satisfaction des parents quant à la communication avec l’école de leur enfant. Environ 90 % se disaient satisfaits.

Beaucoup de choses ont changé dans le quotidien des élèves depuis mars 2020. Cependant, le document demeure pertinent selon la directrice générale de PRÉCA puisqu’il démontre que les jeunes de la région avaient de bons outils pour persévérer à l’école.

« Il n’est pas farfelu de penser que la pandémie a eu un impact négatif sur la persévérance. Avant la pandémie, il y avait un jeune sur cinq qui avait des symptômes d’anxiété. Nous pensons que ce nombre a augmenté depuis. De plus, selon un sondage de la firme Léger publié le 14 février, un tiers d’entre eux a pensé à décrocher », mentionne Mme Cyr.

Un point positif est toutefois que les élèves se tournent majoritairement vers leurs parents. « Ils peuvent se tourner vers quelqu’un en qui ils ont confiance et à qui ils ont facilement accès », conclut-elle.