Un tour de force réussi selon Normand Lessard

ÉDUCATION. La cloche des vacances estivales a sonné pour les milliers d’élèves du Centre de services scolaire -Beauce-Etchemin (CSSBE) après une année scolaire plutôt…rock’n’roll !

En fait, depuis le début de la pandémie, en mars 2020, tout le monde scolaire, des enseignants aux élèves, en passant par le personnel administratif, les professionnels et les employés de soutien, ont dû faire preuve d’imagination et d’adaptation pour suivre les continuels changements imposés par la Santé publique.

« Il s’agit d’un tour de force réussi », constate Normand -Lessard, directeur général du CSSBE, quand il analyse le chemin parcouru par ses équipes, les étudiants et leurs parents au cours de la dernière année et demie.

« Au début, nous écoutions les conférences de presse du premier ministre et nous apprenions en même temps que tout le monde les actions à prendre », ajoute-t-il. Par exemple, le CSSBE a appris un vendredi soir à 17h qu’elle devait mettre en place des services de garde d’urgence dès le lundi suivant. « Les employés de nos services de garde ont dû se revirer rapidement ».

Dès le début de la pandémie, le CSSBE a pris une décision qui lui a permis une bonne maîtrise de la crise. « Nous avons décidé de centraliser la gestion de la COVID au centre administratif pour permettre à nos équipes-écoles de se concentrer sur leur mission pédagogique », précise M. Lessard.

Ainsi, les communications entre le CSSBE et la Santé publique passaient par un seul canal.

M. Lessard considère que tous les intervenants scolaires ont travaillé d’arrache-pied et en équipe pour obtenir des résultats qu’il qualifie d’incroyables. « Il fallait gérer le télétravail, les cours à distance, les trajets de transport scolaire, les communications avec les parents, le maintien des mesures sanitaires et tout le reste ». Un lot de travail qui ne s’arrêtait jamais, même les fins de semaine.

L’impact sur les élèves

Les élèves ont connu une année scolaire en dents de scie, avec des cours à distance suivis de cours en présence à l’école, de périodes de quarantaine, et cela, parfois plus d’une fois pour certains.

« Nous avons tenté d’axer notre enseignement sur les savoirs essentiels exigés par le ministère. Il est sûr que les élèves n’ont pas reçu une éducation complète, mais la base de connaissances a été acquise ».

Avant la rentrée de septembre dernier, les équipes-écoles ont ciblé les enfants à risque qui pourraient avoir des difficultés particulières afin de pouvoir les accompagner, tant sur le plan pédagogique que psychologique.

Ensuite, le CSSBE a fait des pieds et des mains pour obtenir des ordinateurs portables afin de les distribuer aux élèves. « La compétition était forte, tout le monde en voulait et les délais de livraison étaient aléatoires ».

M. Lessard souhaite maintenant que la rentrée scolaire de septembre prochain soit la plus normale possible. Pour le personnel enseignant et les professionnels, le travail après COVID devra quand même continuer, ne serait-ce que pour rattraper le retard des acquis pédagogiques de la dernière année ou pour poursuivre l’accompagnement des élèves en difficulté.

Une dernière année mouvementée

La pandémie aura donc pris toute la place de la dernière année de M. Lessard à titre de directeur général puisqu’il quittera son poste en août prochain après treize années de service.

« Vous savez, ce n’est pas facile de s’arrêter complètement après avoir vécu à cent miles à l’heure depuis plusieurs années », avoue-t-il. C’est pourquoi il a accepté de travailler à temps partiel comme secrétaire de l’Association des directions générales scolaires du Québec.

Il n’a que des bons mots pour tous les membres du personnel qui ont traversé ces mois difficiles avec professionnalisme et rigueur, tout comme pour les étudiants qui ont fait preuve de résilience et, aussi, les parents qui ont su s’ajuster constamment aux changements.