Cellulaire au volant: un comportement qui ne passe plus

Une opération de prévention a été menée par la Sûreté du Québec le 26 septembre de 7h à 8h en face du centre sportif Lacroix-Dutil de Saint-Georges afin de prévenir l’utilisation de cellulaires ou de tout autre appareil électronique portatif au volant dans le cadre de l’opération Distraction.

Cette opération, qui se déroule du 21 au 27 septembre vise principalement les récalcitrants. Depuis les plus récentes modifications au Code de la sécurité routière, l’utilisation d’un tel appareil entraîne une amende de 300 $ et cinq points d’inaptitude alors qu’elle était de 80 $ auparavant.

Constats d’infraction
Amende ($) Points d’inaptitude Suspension de permis
1re infraction 300 5 N/A
2e infraction 600 5 3 jours
3e infraction 600 5 7 jours
4e infraction 600 5 30 jours

Des agents se sont postés à la hauteur des arrêts obligatoires situés à la hauteur de la passerelle. Ceux-ci ont distribué un pamphlet qui explique ce qui est considéré comme un appareil électronique portatif et les conséquences auxquelles s’expose un conducteur qui ne respecte pas la loi.

Selon les données de la SQ, l’utilisation d’un appareil électronique au volant était en cause dans 9,3 % des accidents mortels au Québec en 2017. «C’est plus que la conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool ou la drogue», précise le capitaine Daniel Desmarais, directeur du centre de services de Saint-Georges.

Précisons que plus de 10 000 constats sont émis annuellement par la SQ. «Ce n’est plus acceptable pour la population. Des citoyens font même signe aux automobilistes qui ont leur cellulaire dans les mains de cesser», ajoute-t-il.

Le capitaine Desmarais conseille de télécharger une application qui bloque les appels et les messages textes, de confier son téléphone à un passager ou de tout simplement l’éteindre pour éviter toutes distractions. «Si vous quittez la route des yeux pendant cinq secondes alors que vous roulez à 100 km/h, vous venez de parcourir 139 m sans voir ce qu’il y a devant vous. C’est l’équivalant de 27 véhicules», illustre-t-il.

Il existe quelques exceptions qui permettent l’utilisation d’un appareil électronique. Ce dernier doit obligatoirement afficher des informations utiles à la conduite, comme l’itinéraire, la consommation d’essence ou la pression des pneus. De plus, il doit être fixé solidement à un support et ne pas nuire à la visibilité du conducteur.

La veille, la SQ a patrouillé les autoroutes 20 et 73 dans le cadre de cette opération. Elle a remis 20 constats d’infraction, dont 7 pour avoir eu en main un appareil électronique. Neuf ont été remis en lien avec le port de la ceinture de sécurité, deux pour ne pas avoir respecter le corridor de sécurité et deux autres pour des infractions diverses.