Couple retrouvé mort en Floride: onde de choc à Saint-Côme

Un couple de Saint-Côme-Linière a été retrouvé sans vie le 22 mars dans leur maison mobile de Pompano Beach, en Floride.

Marc-Aurèle Gagné et Rita Fortin étaient respectivement âgés de 80 et 78 ans. Rien ne laissait présager qu’ils seraient victime de ce que la police du comté de Broward considère comme «un double homicide».

La scène a été qualifiée d’«horrible» par les policiers du comté de Broward selon ce que rapporte la chaîne Local 10. «C’est surréel. Nous n’avions jamais pensé qu’un homicide serait commis à quatre maisons d’ici», a déclaré l’un des voisins, Thomas Sheely, à la station. «C’étaient des personnes chaleureuses et joyeuses. Elles étaient aimées de tous», confie Monique Fortin, la sœur de Mme Fortin.

Celle-ci explique que c’est une voisine qui a découvert les dépouilles. «Elle était sans nouvelle depuis quelques jours, alors elle est allée voir et a vu Marc [Gagné] étendu sur le sol. Elle est repartie et a appelé la police. Personne n’a rien vu ni rien entendu», ajoute-t-elle.

Celle-ci déplore le fait de n’avoir que très peu de détails. «Les corps ont été sortis pour être rapatriés ici. Nous n’en savons pas plus que cela. Ils [les enquêteurs] ne savent pas s’ils étaient morts depuis quelques jours ni de quelle manière ils sont morts. C’est probablement un voleur, je ne peux pas voir autre chose que ça», mentionne Mme Fortin.

Le couple avait décidé de prendre des vacances de quelques semaines au début du mois de mars après le décès de leur fille, Nathalie, à la suite d’un cancer. Ils devaient revenir en avril.

M. Gagné et Mme Fortin s’étaient beaucoup impliqués au sein de la municipalité pendant leur vie active. «M. Gagné donnait beaucoup de lui-même, même en argent. Il avait fait partie du groupe de personnes qui nous avaient offert un aréna sur un plateau d’argent», indique le maire de Saint-Côme, Yvon Paquet en rappelant qu’il avait fait partie du Club Optimiste.

M. Gagné avait pris la relève du garage de soudure de son père qu’il avait convaincu de s’associer à Timberjack pour la vente et la réparation de débusqueuses. «Il s’occupait de la réparation pour presque toutes les entreprises forestières de la région. Ce fut florissant pendant une trentaine d’années, jusqu’à ce que les débusqueuses soient remplacées par de plus grosses bûcheuses», raconte M. Paquet.

Mme Fortin s’impliquait elle aussi au sein de la communauté avec son mari. La Fondation Louis-Georges-Fortin, ancêtre de la Fondation du cœur Beauce-Etchemin, a été nommée ainsi en l’honneur de son frère.