Des parents ne pourront voir leur enfant avant 2035 juge la Cour supérieure

Les parents beaucevillois condamnés à plus de 400 jours de détention pour avoir notamment causé des lésions à leur enfant, alors qu’il n’était âgé que de quelques jours, n’auront plus le droit de lui rendre visite avant que ce dernier n’ait 18 ans.

C’est ce qu’a révélé en primeur la journaliste du Soleil, Isabelle Mathieu. Celle-ci explique que le juge Alain Michaud, de la Cour supérieure, renverse ainsi la décision rendue par la juge Nathalie Lavoie, de la Chambre de la Jeunesse.

Le juge Michaud estime que les parents n’ont pas suffisamment cheminé personnellement pour que des visites soient dans l’intérêt de leur fils. «La preuve est absolument muette sur les bénéfices concrets que pourraient apporter à [l’enfant] le rétablissement des contacts avec son père ou sa mère», cite-t-elle le magistrat.

Selon l’article de Mme Mathieu, la juge Lavoie avait autorisé des rencontres supervisées une fois aux trois mois entre l’enfant et sa mère et une fois aux quatre mois avec le père. «Peut-on décider d’exclure de sa vie entière la présence de ses parents, et ce, peu importe l’horreur des gestes qu’ils ont posés», s’est-elle questionnée selon les propos rapportés dans Le Soleil.

Précisons que le 12 juillet 2017, la juge Hélène Bourassa avait pour sa part interdit les contacts entre les parents et l’enfant, mais elle avait autorisé les grands-mères paternelles et maternelles à lui rendre visite toutes les six semaines.

Le bambin, alors âgé de moins d’un an, avait été confié à une famille d’accueil. Son jugement était effectif jusqu’au 20 juin 2018.

Rappelons que les parents avaient été arrêtés le 4 mai 2017. Les sévices commis envers l’enfant alors que ce dernier n’était âgé que de quelques jours.