Explosion à Beauceville: un filet social dressé pour soutenir les personnes touchées

FAITS DIVERS. On dit souvent que lorsqu’une communauté vit un drame, c’est ensemble, en communauté que les victimes, les témoins, les familles et les amis se relèveront et passeront au travers de ce difficile événement. Hier, de nombreux intervenants ont assuré mettre en place différentes ressources afin de venir en aide à la communauté en deuil de trois travailleurs.

En fin de journée mercredi, la Sûreté du Québec a dévoilé plus d’information sur l’état de santé des autres victimes de l’explosion chez Bois Ouvré/Séchoir de Beauce qui a couté la vie à Jean Lachance, Martin Roy et Mario Morin. « Une personne demeure toujours dans un état critique, tandis que l’état des deux autres personnes s’est stabilisé », soulignait Béatrice Dorsainville par courriel. Elle précisait également que l’enquête sur les causes et les circonstances de l’incendie n’est pas terminée.

Le syndicat des Métallos indiquait avoir mis en place une chaîne de soutien psychologique pour « s’assurer du bien-être de tous, que les travailleurs soient syndiqués ou non ». Le syndicat avait également rassuré les employés en leur confirmant la relance de l’usine, annoncée plus tôt dans la journée par l’entreprise. « Le Syndicat a déjà mis à leur disposition toutes les ressources dont ils auront besoin dans cet intervalle pour se réorganiser ou trouver de l’aide ».

Sur sa page Facebook, le Groupe Matra, dont font partie les entreprises Bois Ouvré Beauceville et Séchoirs de Beauce, a rendu hommage aux travailleurs décédés tragiquement. « Jean… notre grand énergique. Celui qui était toujours prêt à collaborer et embarquer dans nos nouvelles idées. Martin… du cœur au ventre. Celui qui, à lui seul, voulait pour mille. Mario… notre force tranquille. Celui qui avait toujours une solution à proposer, alors qu’on croyait les avoir toutes écoulées », écrit l’entreprise. « Sachez que nous prendrons bien soin de vos proches dans cette terrible épreuve, veillez sur eux à votre tour, vous qui êtes maintenant leurs étoiles ».

De son côté, le copropriétaire et coprésident de Bois Ouvré Beauceville, Nicholas Drouin, a offert ses plus sincères condoléances aux familles et aux proches des trois travailleurs. « Bois Ouvré Beauceville a mis en place une série de mesures dans les heures qui ont suivi l’accident, dont du soutien psychologique et de l’accompagnement psychosocial en collaboration avec le CISSS et le syndicat, le programme d’aide aux employés, le programme de remplacement de revenu pour les employés de l’usine et l’accompagnement des travailleurs qui désirent être transférés à des postes dans les autres usines de l’organisation ».

Le CISSS en renfort

Dès lundi, le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) avait dépêché des intervenants psychosociaux sur les lieux du drame afin de venir en aide aux employés des deux entreprises touchées par la tragédie. Dès leur arrivée au centre hospitalier, les familles ont été soutenues et des suivis sont toujours en cours.

« Nos équipes relanceront les familles afin de s’assurer que l’ensemble de leurs besoins soient répondus », explique la porte-parole Mireille Gaudreau. Elle rappelle de ne pas hésiter à appeler au 811 pour obtenir de l’aide psychosociale. Les appels sont dirigés vers le CLSC le plus près de la provenance de l’appelant, soit directement dans les communautés touchées.

Beauceville en soutien

Par voie de communiqué, le maire de Beauceville, François Veilleux, a transmis « nos plus sincères sympathies aux familles endeuillées et aux personnes qui sont touchées directement ou indirectement. Nos pensées se tournent aussi vers tous les travailleurs et leurs proches ». La Ville offre également à l’entreprise Bois Ouvré/Séchoirs de Beauce soutien et écoute, pour les aider à traverser cette épreuve.

Le drapeau de l’hôtel de ville est en berne depuis la fin de la journée mercredi « en guise de geste symbolique et d’hommage aux personnes touchées par cet événement ». Il le restera pour quelques jours.