Homme abattu à Beauceville: aucune accusation portée contre le policier

Aucune accusation ne sera déposée contre les policiers impliqués dans l’intervention du 15 mai 2017 lors de laquelle Emmanuel Therrien, 41 ans, a été abattu par l’un d’eux à son domicile de la route du Golf à Beauceville.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) affirme qu’aucune infraction criminelle n’a été commise par les agents à la suite d’une analyse de la preuve par deux procureurs.

L’analyse du DPCP se base sur l’article 25 du Code criminel qui «accorde une protection à l’agent de la paix qui emploie la force dans le cadre de l’application ou de l’exécution de la loi», écrit-il.

L’article stipule également qu’un policier peut utiliser une force «susceptible de causer la mort», s’il croit que cela peut protéger des personnes sous sa protection ou lui-même.

«Dans ce dossier, l’intervention était légale. Les policiers pouvaient procéder à l’arrestation de l’homme, d’autant plus que celui-ci était armé et suicidaire. Celui-ci refuse d’obtempérer à l’ordre donné et le danger était réel à l’égard des quatre agents se trouvant à proximité», affirme le DPCP.

L’intervention

Selon le rapport du DPCP, le jour de l’intervention, une femme s’est présentée au poste de la Sûreté du Québec (SQ) vers 9h15 afin de porter plainte contre un homme pour des voies de fait. Elle stipule également que celui-ci a des idées suicidaires et qu’il avait tiré des coups de feu au sol le matin même sans toutefois être en mesure de préciser s’il s’agissait d’une arme à feu ou d’un pistolet à plomb.

À 10h, quatre agents se rendent sur les lieux pour arrêter l’individu. L’homme sort de la résidence aux alentours de 10h40, se dirige à l’arrière de l’habitation, puis prend place derrière le volant d’une voiture stationnée dans l’entrée.

Toujours selon le rapport du DPCP, deux d’entre eux se rapprochent en ayant leur arme en mains et exigent que la personne sorte de la voiture les mains dans les airs. L’un d’eux ouvre la portière pour l’inciter à sortir.

Lorsque l’homme débarque, il porte sa main à sa ceinture, ce qui dégage la crosse d’un pistolet. L’un des policiers restés en retrait avertit immédiatement ses collègues qui somment Emmanuel Therrien de ne pas prendre son arme.

Celui-ci n’obtempère pas et commence à la retirer de son pantalon. C’est à ce moment qu’un policier l’atteint mortellement de deux coups de feu.