Justice a été rendue selon Diane Vachon et Daniel Fortier

Diane Vachon et Daniel Fortier estiment que la justice a été rendue puisque la Cour suprême a rétabli la peine de six ans et demi imposée à Tommy Lacasse. En juin 2011 à Sainte-Aurélie, Nadia Pruneau et leur fille, Caroline Fortier, ont trouvé la mort alors que le jeune conducteur était ivre au volant de son véhicule.

Jeudi dernier, la Cour suprême a rétabli la peine de première instance dans le but de reconnaître notamment que l’alcool au volant est un fléau, et pas seulement, en Beauce. «La justice vient de faire un grand pas. La justice vient nous dire très clairement qu’au Québec la conduite avec les facultés affaiblies causant la mort est un crime grave. Et à partir d’aujourd’hui, ce crime sera jugé plus sévèrement», a-t-elle mentionné.

«Nous voulions que justice soit rendue et nous ne demandions pas plus, ajoute Mme Vachon. Notre deuil sera plus facile puisque les procédures juridiques sont maintenant terminées.»

En plus de rétablir la peine de six ans et demi, mentionnons que la Cour suprême a aussi réduit l’interdiction de conduire imposée à Tommy Lacasse à deux ans et quatre mois, après sa sortie de prison. Le premier juge avait fixé cette interdiction à 11 ans soit dès le prononcé de la peine. La Cour suprême a tenu compte des deux ans et trois mois pendant lesquels l’accusé, remis en liberté, avait attendu sa peine en étant privé de conduire.

Des lois plus sévères

Le couple s’est débattu au fil des quatre dernières années pour faire reconnaître la gravité de la conduite avec les facultés affaiblies causant la mort. «Nous ne sommes pas les seuls à vouloir que les lois changent et que les sentences soient plus sévères. Le 1er décembre 2015, une pétition de 32 900 noms a été déposée à l’Assemblée nationale du Québec», estime le couple.

«La conduite avec les facultés affaiblies brise des vies, et ce, dans tous les sens», rappelle M. Fortier.  «Le combat que nous avons fait n’a pas toujours été facile. Nous l’avons fait pour Caroline et Nadia mais aussi au nom de toutes les familles qui, comme nous, sont des victimes de la conduite avec les facultés affaiblies causant la mort», ajoute-t-il.

D’ailleurs leur avocat, Marc Bellemarre, souhaite que le couple puisse être reconnu comme étant des victimes au nom de la loi.