La CNESST dépose son rapport sur le décès d’un travailleur de 14 ans à Saint-Martin

Le manque de formation, le non-port de la ceinture de sécurité et le relâchement soudain de la tension d’une élingue expliquent le décès d’un adolescent de 14 ans qui travaillait chez PJB industries à Saint-Martin au moment de l’accident.

Ce sont les trois causes retenues par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), qui a publié son rapport d’enquête le 16 juin. « Le manque de formation et de supervision fait en sorte que le jeune travailleur ignore les risques reliés à l’utilisation d’un chariot élévateur », note-t-elle.

Le 15 juin 2020, le jeune employé était au volant d’un chariot élévateur et devait vider un bac de résidus métallique dans un conteneur qui se trouvait dans la cour de l’entreprise. Il s’est exécuté, mais le bac a glissé des fourches du chariot et est tombé dans le conteneur.

Un collègue est alors allé chercher une élingue, soit une chaîne munie de crochets, pour sortir le bac. Le travailleur a levé les fourches du chariot au maximum pour tendre la chaîne, mais la hauteur n’était pas suffisante pour sortir le bac.

Celui-ci a alors mis le véhicule en marche arrière et a reculé pour tirer le bac à l’extérieur du conteneur. Lorsqu’il est sorti, la tension de la chaîne s’est relâchée soudainement et causé le renversement du chariot sur le côté. Le jeune homme s’est alors retrouvé coincé sous le véhicule. Il a été transporté à l’hôpital où son décès a été constaté.

Conseils de prévention

La CNESST note trois solutions pour éviter qu’un tel accident ne se reproduise. La première consiste à ne laisser que les personnes formées et autorisées conduire un chariot élévateur.

La seconde est de limiter l’utilisation des chariots élévateurs aux caristes âgés d’au moins 16 ans et de 18 ans lorsqu’un chariot est utilisé sur un chantier de construction.

Finalement, le cariste doit porter le dispositif de retenue, dans ce cas-ci la ceinture de sécurité, pour éviter les blessures en cas de renversement.

Précisons qu’un constat d’infraction a été émis à l’entreprise. Le montant exact n’a pas encore été déterminé, mais il peut être de 17 505 $ à 70 027 $ lors d’une première offense et peut même atteindre 350 136 $ en cas de récidive.