L’assignation à résidence est prolongée d’un an pour Mario Sanchagrin

La Commission de libérations conditionnelles du Canada (CLCC) a prolongé d’un an l’assignation à résidence du multirécidiviste en matière de crimes sexuels surnommé le «désaxé de la Beauce», Mario Sanchagrin.

Dans sa décision, la Commission estime que cette condition est «raisonnable et nécessaire pour protéger la société, incluant les victimes s’il y a lieu, et favoriser sa réinsertion sociale».

Sanchagrin est tristement célèbre pour avoir enlevé et séquestré la secrétaire du curé de Saint-Victor, en Beauce, en 2004. Pour ses crimes de nature sexuels, Sanschagrin, désormais âgé de 49 ans, a purgé une peine d’emprisonnement sous juridiction fédérale de huit ans et demi.

Deux suspensions depuis 2013

Depuis novembre 2013, Sanschagrin a vu son ordonnance de surveillance de longue durée suspendue à deux reprises. En février 2014, il avait fait l’objet d’une première suspension pour s’être procuré un téléphone cellulaire. Lors de cette occasion, il a tenté de retrouver certaines victimes sur Internet en plus de visionner du matériel pornographique. Une sous peine de quatre mois avait été imposée à ce dernier.

Puis, le 17 mars 2015, il avait été arrêté à sa maison de transition Marcel-Caron, dans Saint-Sauveur, où il était assigné. Ce dernier était accusé d’avoir agressé sexuellement son cochambreur à la maison de transition. Toujours selon la Commission, le délinquant aurait «manipulé» et «contrôlé» celui-ci avant de commettre des attouchements sexuels. Toutefois, le résident n’avait pas porté plainte et le procureur n’avait pas donné suite à cette recommandation de dénonciation de la CLCC.

Dans la décision de la CLCC, on apprend que Sanchagrin s’est investi davantage dans son plan correctionnel depuis son retour en communauté en juin 2015. Cependant, la Commission n’a noté aucun changement significatif et durable de sa part ce qui laisse présager un risque de récidive toujours élevé.

Le prévenu devra respecter une kyrielle de conditions imposées antérieurement dans le cadre de son ordonnance de surveillance de longue durée, qui est en vigueur jusqu’en 2024.