Meurtre d’Hygin Veilleux: Jean-François Roy, va en appel

Condamné pour le meurtre prémédité à l’endroit du chauffeur de taxi de Saint-Georges, Hygin Veilleux, Jean-François Roy, a décidé de porter en appel la décision rendue par le jury le 16 juin dernier.

 Son avocat, Nicolas Salomone, a déposé l’avis à la Cour d’appel du Québec le 14 juillet dernier. Selon l’avocat de la défense, le jury a rendu un verdict déraisonnable eu égard à l’ensemble de la preuve. Lors du procès tenu à Saint-Joseph, l’avocat a plaidé pour que son client soit déclaré criminellement non-responsable pour cause de troubles mentaux. Or, l’homme de 33 ans a plutôt été condamné à la prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Des erreurs de droit

Dans les documents déposés à la Cour d’appel, l’avocat allègue que le juge d’instance, Louis Dionne, a commis des erreurs de droit privant l’accusé d’un procès juste et équitable. Il lui reproche d’avoir contribué à mettre en preuve des conclusions juridiques erronées de l’experte de la défense qui ont convaincu le jury d’écarter la défense d’automatisme pour troubles mentaux.

Me Salomone allègue que le juge a aussi commis une erreur en qualifiant de «ouï-dire des éléments de preuve importants pour la défense qui a eu pour effet de miner le témoignage de la mère de l’accusé».

Dans l’avis d’appel, Me Salomone va même jusqu’à affirmer que le juge a omis de corriter le procureur de la Couronne lorsque celui-ci «a énoncé des faussetés et a souligné des faits non pertinents en vue de convaincre le jury. Par ses observations simplistes, le procureur a travesti la question à trancher en faisant preuve de démagogie».

Par ailleurs, l’avocat de Roy reproche aussi au juge d’avoir permis à la Couronne de mener un contre-interrogatoire irrégulier de l’accusé, en ridiculisant ses tentatives de suicide et en le soumettant à des questions vexatoires.

Rappelons que le meurtre du chauffeur de taxi de 73 ans a été commis le 7 novembre 2014. Lors du procès, il a été démontré que l’accusé a poignardé à 11 reprises la victime avant de mettre la main sur la bouche jusqu’à son dernier souffle.