Sextorsion: un autre Georgien porte plainte à la police

Un homme de 32 ans de Saint-Georges a déposé une plainte de sextorsion auprès de la Sûreté du Québec de la MRC Beauce-Sartigan le 23 juin dernier.

Séduit par une jeune femme sur Facebook, l’individu a accepté de se rendre sur Skype pour participer à des ébats sexuels via la webcam.

La dame l’a menacé de diffuser la vidéo de la scène s’il ne versait pas 12 000 $. Il a refusé de verser ladite somme puis a porté plainte.

Une vidéo pour contrer la sextorsion

La SQ a lancé en avril dernier une vidéo pour contrer ce phénomène répandu à l’échelle mondiale. Né de la contraction de «sexe» et «extorsion», le terme sextorsion se définit comme le fait de soutirer de l’argent ou des images à connotation érotique ou pornographique à autrui, sous la menace d’une diffusion d’informations, de photos ou de vidéos personnelles.

Avec la vidéo, la SQ souhaite réduire considérablement les cas de chantage sur le Web. «Nous misons sur l’information et la prévention. Il y a des cas rapportés fréquemment. Le plus de gens avisés, plus le message va passer. N’importe qui peut être la cible de ce type de fraude là», insiste Mélanie Dumaresq, porte-parole de la SQ.

Quoi faire pour l’éviter

La SQ recommande d’éviter les conversations privées avec des inconnues et avec la webcam. «Il ne faut jamais prendre pour acquis qu’une conversation sur le Web est privée, même s’il elle est avec un de vos proches et que vous disposiez d’une connexion Internet sécurisée. L’internet laisse toujours des traces. Les images et les vidéos explicites que l’on peut envoyer peuvent être copiées et publiées. Une fois que c’est envoyé, nous n’avons plus de contrôle de ce matériel», informe la sergente Dumaresq.

Ne pas céder à la menace

Si on pense être la cible de sextorsion, Sgte Dumaresq conseille d’interrompre la conversation. «Il ne faut pas embarquer dans le piège et aviser le service de police local. Beaucoup de gens, par plusieurs motifs, dont la honte, ne nous rapportent pas le crime», commente cette dernière.

Pour les victimes, il est primordial de communiquer les informations susceptibles d’intéresser la police telles que des captures d’écran, des conversations en ligne, une adresse IP ou des contacts. «Le plus d’informations que nous avons, plus nous pouvons faire progresser une enquête», relate la porte-parole de la SQ.

Et ces enquêtes permettent parfois d’identifier des suspects d’ici, et même de l’étranger. Grâce à des ententes avec la Côte d’Ivoire, pays où sont lancées de nombreuses opérations du genre, deux Ivoiriens ont été arrêtés en janvier dernier. Ils faisaient face à des accusations dans leur pays d’homicide involontaire, escroquerie, chantage et harcèlement ayant poussé un jeune homme d’Asbestos à se suicider à suite d’un cas de sextorsion.