Tony Fortin heureux d’être toujours en vie

Le 11 septembre dernier, Tony Fortin a vécu l’horreur lorsqu’il a été attaqué en plein sommeil à sa résidence du rang de la Plée à Beauceville. Le jeune homme de 30 ans remercie le ciel d’être encore en vie.

Vers 2h30 du matin, les assaillants se sont présentés à son domicile pour commettre des voies de fait à son endroit. L’un des agresseurs l’a battu à coups de barre de fer et portait un casque.

«Heureusement que je me suis réveillé et débattu, sinon mon corps se retrouverait aujourd’hui froid et allongé dans un lit (à la morgue)», raconte M. Fortin.

Après l’agression, il a été en mesure de se relever et de poursuivre ses assaillants afin de relever le numéro de plaque du véhicule des suspects avec une vidéo. «Les policiers et le personnel médical se demandent toujours comment j’ai pu me relever de mon lit. J’ai vraiment perdu beaucoup de sang», insiste M. Fortin.

Ensanglanté et sonné, il a appelé les services d’urgence. Trouvant la démarche trop longue puisqu’il avait du mal à expliquer aux services où se trouvait le rang de la Plée, il s’est rendu par ses propres moyens au Centre d’hébergement de Beauceville où travaillait sa conjointe. Puis, les ambulanciers et les policiers l’ont pris en charge ensuite.

Transporté à l’hôpital de Saint-Georges, son état a nécessité de nombreux points de suture. M. Fortin souffre encore aujourd’hui de trouble de vision dans un œil, de sifflements dans ses oreilles et de pertes d’équilibre. Au repos complet, il espère que ses problèmes de santé se résorberont rapidement. De plus, il devra passer des tests supplémentaires pour savoir s’il ne souffre pas de traumatisme crânien. Il vit difficilement les conséquences de cette sauvage agression. «J’ai peur de dormir la nuit. Je ne dors que le jour», laisse savoir celui qui bénéficie du soutien du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC).

Quatre individus arrêtés

L’enquête a permis aux policiers du Service des enquêtes régionales de la Sûreté du Québec d’arrêter rapidement les quatre suspects impliqués dans cette affaire. Ces derniers ont d’ailleurs comparu lundi dernier à Saint-Joseph. Vincent Landry, 26 ans, Alex Normand, 25 ans et Éric Brisebois, 28 ans, font face à des accusations de complot, d’agression armée, de voies de fait avec lésions, d’introduction par effraction et de port de déguisement dans un dessin dangereux. Un chef d’accusation de non-respect des conditions de probation pèse également contre Brisebois. Les trois hommes demeurent détenus et reviennent en cour mercredi pour l’enquête de remise en liberté. «Ce sera une autre grosse journée», dit-il.

Un quatrième suspect de 24 ans a été arrêté et relâché sous promesse de comparaître ultérieurement. Ce dernier s’inquiète aussi du fait qu’il a été libéré. Selon M. Fortin, on ignore toujours le rôle de cet individu dans cette agression.

Sommes toutes, M. Fortin, se retrouve amoché pour une histoire de cœur. «Ils ont scrapé leurs vies et ont voulu scrapé la mienne pour une niaiserie de jalousie et d’ex-copine, souligne-t-il. Ce sont des fous. Ils méritent que leurs noms soient publiés pour leurs gestes gratuits. C’était sauvage comme agression.»