Un couple de samaritains a posé un acte héroïque dans l’ombre

Le violent incendie ayant fait rage en février 2014 dans la 135e Rue à Saint-Georges aurait fait plus d’un décès n’eut été de l’intervention d’un couple de marcheurs qui passait par là. Denis Pouliot et sa conjointe, Micheline Fecteau, ont posé des actes de bravoure pour aider les sinistrés à sortir du bâtiment en flamme et les accompagner dans ce drame.

Suite à la publication du rapport du coroner sur l’incendie de février 2014 dans l’Éclaireur-Progrès, la contribution de deux résidents de Saint-Georges nous a été racontée. Contacté par le journal, Denis Pouliot a bien voulu commenter leurs gestes héroïques posés lors de l’incendie ayant détruit l’immeuble.

Alors qu’il marchait tout bonnement dans le secteur, le couple a agi rapidement avec le brasier qui s’intensifiait dans la bâtisse. S’approchant de l’incendie, des éclats de verre ont tombé près du couple. Un premier locataire a tiré une chaise par la fenêtre et a sauté sur un matelas du deuxième étage de celui-ci. Denis a même suggéré à celui-ci de l’attraper.

Par la suite, M. Pouliot ne s’est pas posé de question, il a foncé à l’intérieur du bâtiment malgré les réticences de sa conjointe. «Ça chauffait, j’ai cogné à toutes les portes que j’ai pu», dit-il. Il a été incapable de se rendre où la victime de l’incendie, Benoît Dionne se trouvait. Ce dernier a été retrouvé assis dans le corridor en attendant les secours.

Son épouse et lui avouent avoir crié fort cet après-midi-là pour inciter les gens à sortir du bâtiment le plus rapidement possible. Mme Fecteau, une infirmière de formation, a aussi aidé à gérer les sinistrés.

«Quand les pompiers sont arrivés, le feu était hors de contrôle», se rappelle-t-il soulignant que la structure intérieure du bâtiment allait s’écrouler. «Une chance que cet incendie ne s’est pas produit en pleine nuit. Il y aurait eu pas mal plus de décès», croit M. Pouliot.

Rappelons que le coroner Dr Philippe Nobecourt soulignait que l’incendie était d’origine électrique. De plus, celui-ci exigeait une meilleure prévention des incendies sur le territoire de Saint-Georges.

Les remerciements d’un sinistré

Suite à la publication du texte sur Internet, Serge Breton, un sinistré de cet événement, s’est exprimé sur la page Facebook de l’Éclaireur-Progrès. «J’ai vraiment tout perdu ce que j’avais. Je ne m’en suis pas vraiment remis. Mais je continue à survivre et je tiens à remercier toutes les personnes qui nous sont venues en aide», mentionnait ce dernier.