Un pharmacien radié provisoirement simule la vente de sa pharmacie

Le pharmacien Gaston Champagne a été reconnu coupable d’avoir simulé la vente de sa pharmacie, située à Saint-Georges, par l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ).

M. Champagne devait effectivement vendre sa pharmacie au plus tard le 20 mai 2018 en raison d’une précédente décision de l’OPQ. Cette date correspond à la fin de sa suspension provisoire.

Dès le lendemain entrait en vigueur sa radiation temporaire de neuf mois. Il devait donc vendre ou fermer sa pharmacie avant le début de sa radiation temporaire, selon l’entente signée entre M. Champagne et l’OPQ.

Les démarches pour vendre sa pharmacie n’ont toutefois pas abouti. Dans son jugement, l’OPQ a statué que devant l’échec de la vente, le Beauceron a tenté d’acheter du temps au-delà des 90 jours alloués.

Il a ainsi fait parvenir un affidavit de vente. « Le Conseil considère que le contenu de cet affidavit est faux et que l’intimé le sait faux lorsqu’il le signe et est assermenté par la notaire », peut-on lire dans la décision.

Pour cette raison, le conseil de discipline de l’OPQ l’a reconnu coupable de ne pas s’être comporté avec dignité, courtoisie, respect et intégrité comme le stipule le Code de déontologie des pharmaciens.

M. Champagne a aussi été reconnu coupable d’avoir volontairement induit en erreur une autre pharmacienne qui travaillait à la pharmacie de M. Champagne en lui demandant de travailler les 21 et 22 mai 2018, alors que la pharmacie aurait dû être fermée.

Le conseil de discipline n’a pas cru la version des faits de M. Champagne, estimant qu’elle n’était pas digne de foi.

La décision a été rendue le 20 juillet. Le conseil de l’OPQ a convoqué les deux parties à une conférence de gestion pour déterminer la suite des procédures.