Championnat canadien de la WKC : expérience unique à venir pour la famille Doyon
Serge Doyon et sa fille Ève, toutes les deux originaires de Beauceville, participeront du 17 au 19 mai prochain au Championnat canadien de la World Karate Confederation (WKC) à Ottawa. Ils vivront ensemble une expérience père et fille hors du commun dans une atmosphère inhabituelle, eux qui n’ont jamais participé à une compétition d’une telle envergure.
« Lorsque j’ai commencé le karaté de compétition, je ne pensais jamais vivre ça. Ce n’est pas tout le monde qui a une telle opportunité. C’est une chance unique et de pouvoir vivre ça ensemble. C’est exceptionnel. […] On va se créer des souvenirs qui nous marqueront à vie. Je suis certain que dans dix ans, on va s’en parler encore. Tout est prêt et réservé. Il ne reste plus qu’à se rendre là-bas. On n’a jamais visité Ottawa et on n’a pas eu la chance de voyager beaucoup dans le passé. On a hâte », ont-ils mentionné d’un commun accord.
Les deux athlètes beaucerons s’illustreront dans trois catégories différentes de kata lors de leur passage à Ottawa, soit Armé, Traditionnel et Kempo. Les ceinturés noir Dan 2 (Serge) et vert (Ève) ne se sont pas fixés d’objectifs précis. Toutefois, si les deux karatékas beaucevillois se classent parmi les quatre premiers concurrents de leur catégorie, ils obtiendront leur laissez-passer pour Championnats du monde de karaté WKC. L’événement se tiendra du 26 octobre au 1er novembre prochain au Portugal.
« On aime ça se mettre au défi. On gage toujours, de façon amicale avec par exemple le choix du prochain restaurant où l’on va manger, avant les compétitions à savoir qui obtiendra le meilleur résultat. Mon père est très orgueilleux et même si je gagne, c’est lui qui choisit parfois », a lancé à la blague la karatéka de 14 ans fébrile de savoir quelle sera la gageüre cette fois-ci.
Le karaté, plus qu’une passion
Serge Doyon pratique le karaté depuis plus de trente ans. Ève a été initiée aux arts martiaux à l’âge de six ans. Pour les deux, le karaté a une place importante dans leur vie alors que ça leur a permis de traverser des passages plus difficiles dans le passé. « Mon père m’a inscrit à des cours de karaté pour développer ma confiance et pour apprendre à me défendre. Ce qui était censé être initialement un besoin plus jeune est rapidement devenu une passion pour moi aujourd’hui », explique M. Doyon.
« Je ne peux plus m’en passer. Si je pouvais, je ferais du karaté beaucoup plus souvent. Ce qui me passionne du karaté, c’est la discipline et le sérieux que ça prend pour exceller. Ce que l’on apprend en pratiquant le karaté, c’est une belle leçon de vie qui peut nous être utile aujourd’hui et assurément dans le futur. On peut l’appliquer dans la vie de tous les jours, autant au travail, à l’école que dans nos loisirs », ajoute celle qui étudie à la Polyvalente Saint-François.
Le karaté est une affaire de famille chez les Doyon. Quatre des cinq enfants pratiquent hebdomadairement ce sport. « Ils ont tous pratiqué le karaté durant un moment de leur vie, mais, je ne leur ai jamais imposé. C’est un choix personnel de faire ou non des arts martiaux, mais comme papa, on peut les influencer. J’ai tenté de piquer leur curiosité et après m’avoir regardé compétitionner, ils ont continué de sortir de leur zone de confort. Ils ont trébuché à l’occasion, mais de les voir persévérer, il n’y a rien qui me rend plus fier », précise le père de famille.