Concurrence féroce chez les producteurs de cannabis

Avec la légalisation du cannabis, plusieurs entrepreneurs en herbe se sont lancés dans sa culture. Au cœur de cette concurrence féroce, des commerces ont vécu un court trajet et d’autres doivent s’ajuster aux limites du marché.

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En juillet 2021, le journal visitait les installations de LaHoja Organique à Beauceville. L’usine a amorcé ses opérations le 22 décembre 2020 sur un couvert végétal d’environ 2000 pieds carrés.

Javy Bélanger, Éric Bilodeau, Karl Couture et Bastien Gagné sont actionnaires de la compagnie. Le quatuor respecte toujours les normes exigées par Santé Canada, même si leurs produits ne sont plus vendus actuellement à la Société québécoise du cannabis (SQDC).

« Nous avons choisi de quitter le collectif DLYS afin de réaliser notre propre mise en marché. Ça nous a sortis de la SQDC, mais nous venons de soumettre d’autres produits pour y retourner. Présentement, on fait seulement affaire avec l’OCS (Ontario Cannabis Store) », précise Karl Couture.

Ses collègues et lui comprennent l’importance de réinventer leurs types de production. « Les consommateurs sont plus difficiles aujourd’hui. On doit développer des palettes de goût et mieux répondre aux attentes. Nos affaires vont bien, mais on n’est pas surpris que plusieurs entreprises de cannabis disparaissent. Il y a eu un gros ménage dans la dernière année », constate M. Couture.

De janvier à juin 2023, selon Statistique Canada, 70 % de la valeur totale du produit consommé au pays provenait d’une source légale. Cette donnée était de 22 % au moment de la légalisation du cannabis (octobre 2018).

« C’est une petite tape dans le dos à notre industrie », a écrit LaHoja Organique sur sa page Facebook en novembre dernier.