Deuxième séquence de grève en santé  

Les 3700 membres du Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches (SPSCA – FIQ) ont tenu deux autres journées de grève les 23 et 24 novembre. Le mouvement s’était déjà fait entendre les 8 et 9 novembre sans que le conflit débouche sur une note positive. 

« Ce n’est pas seulement une question de salaire, mais d’organisation du travail. Le gouvernement perd en crédibilité en nous demandant plus de flexibilité. Sur le terrain, on voit clairement l’appui de la population à notre mouvement », affirme Jessica St-Hilaire Bouchard, vice-présidente par intérim de la SPSCA – FIQ. 

Les manifestations se déroulaient à nouveau devant les quatre hôpitaux de la région (Saint-Georges, Thetford, Lévis, Montmagny), ainsi que tous les CLSC et CHSLD en Chaudière-Appalaches.

Les employés demandent 14 % d’augmentation salariale sur trois ans, dont 6 % la première année. Sur le plan organisationnel, le syndicat s’oppose au déplacement des professionnelles en soins sans tenir compte de leur expérience et expertise.

« Une infirmière en CHSLD n’a pas les mêmes compétences que celle en urgence et vice-versa. Faire bouger autant le personnel pourrait entraîner des démissions », mentionne Mme St-Hilaire Bouchard, infirmière auxiliaire travaillant dans la MRC Les Etchemins.

La convention collective des 80 000 membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) est échue depuis le 31 mars 2023. Le syndicat regroupe des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.

À noter que les services essentiels ont été maintenus pendant ces deux jours de grève. Au moment d’écrire ces lignes, la FIQ n’avait pas confirmé d’autres jours de piquetage ou la conclusion possible d’une entente avec le Conseil du trésor.