Du pain sur la planche en 2024
BEAUCE. La nouvelle session parlementaire au Parlement à Ottawa a débuté le lundi 29 janvier dernier. Avec les projets déjà en cours, de même que les différents constats réalisés sur le terrain, le député de Beauce Richard Lehoux ne s’attend pas à chômer en 2024…
« L’année 2023 n’a pas été facile. L’inflation a fait mal partout », a-t-il lancé. Or, lorsque chaque transformateur et transporteur augmente ses prix, c’est le consommateur au bout de la ligne qui paye la facture. Ce faisant, la demande dans les banques alimentaires a atteint un sommet inquiétant. « La hausse du coût de la vie, c’est ce que j’entends le plus parler. […] Lorsqu’un peuple a de la difficulté à se nourrir, il y a des questions à se poser. »
À ce sujet, il informe qu’en mai dernier, la commission sur l’agriculture (dont il fait partie) avait déposé une analyse sur le secteur de l’alimentation, incluant une liste de recommandations pour diminuer la pression sur les consommateurs.
Toutefois, en septembre, le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada François-Philippe Champagne a rencontré les dirigeants des cinq plus grandes chaînes d’épicerie du pays afin de leur demander de s’engager à stabiliser le prix des aliments. « C’est un show de boucane », a commenté Richard Lehoux, en déplorant le manque d’actions concrètes, alors qu’une liste de recommandations attendait patiemment d’être essayée…
C’est lourd
Autre élément de préoccupation: le manque de logements abordables. « Il y plusieurs projets en Beauce en branle, mais ça branle », a-t-il imagé. Le fait est, à son avis, que la lourdeur administrative rend les autorisations de financement difficiles à obtenir. Ce faisant, aucun promoteur n’a envie de se lancer dans un tel projet. De plus, s’il faut attendre plusieurs années avant de pouvoir lancer une construction, il va sans dire que le prix des matériaux aura amplement le temps de changer.
« Dans l’opposition, on veut faire avancer les choses, mais on sent une lourdeur de l’appareil. Des actions, il faut qu’il y en ait. […] Nous avons besoin de mises en chantier rapidement », dit-il, craintif que les problèmes d’itinérances s’intensifient. « Je ne suis pas pessimiste, mais il faut être réaliste. Il faut qu’il se passe quelque chose. Il faut que tout le monde mette l’épaule à la roue, ensemble. »
Pendant ce temps, la téléphonie cellulaire dans toutes les régions du Canada demeure une de ses priorités, tout comme la nécessité de revoir l’imposition des aînés qui souhaitent continuer à travailler, la dette du Canada dont uniquement le remboursement des intérêts atteindra 54 G$ cette année et, plus près de chez nous, les répercussions de la fermeture de l’usine d’Olymel à Vallée-Jonction: les travailleurs forcés de quitter la région, les coûts supplémentaires pour les producteurs de porc, etc.
« Il y a des enjeux importants pour l’année qui s’en vient. […] J’ai hâte de voir ce qui sera proposé dans le prochain budget! »