Entrepreneurs et acériculteurs avant-gardistes  

Copropriétaires de la Clinique Atlas à Saint-Georges, Marilyn Lacroix et Mickaël Plante forment un couple et sont parents de deux enfants. Chiropraticienne et massothérapeute, ainsi que gestionnaires d’un projet immobilier à Beauceville, le duo s’est rajouté une couche de travail supplémentaire en lançant Divine Érablière.

L’entreprise acéricole, possédant 4000 entailles derrière l’école Jésus-Marie à Beauceville, a été rachetée auprès de Gaétan Quirion en 2022. 

« Nous avions une terre à bois près de son terrain, où on a construit nous-mêmes notre maison. Gaétan aimait son érablière, mais ses enfants ne souhaitaient pas prendre la relève. Il a été le mentor de notre première récolte », dit Mme Lacroix.  

Dès le départ, elle et lui voulaient concevoir une entreprise avant-gardiste. « On a un côté business très développé. Nous avons vu une opportunité d’affaires et le moyen de créer quelque chose de différent », affirme Marilyn Lacroix.   

Mickaël Plante avait déjà suivi des cours en abattage et foresterie. Soucieux de perfectionner ses connaissances, il s’est investi dans des formations en entaillage et aménagement d’une érablière. L’ajout d’une station de pompage et un entaillage différencié ont augmenté rapidement la quantité d’eau d’érable dans les bassins.  

« L’acériculture comporte plusieurs champs d’expertise. Les défis et imprévus sont nombreux, mais nous avons toujours carburé à ça », indique Mickaël Plante.

Conciliation travail-famille

Lors de notre passage le jeudi 14 mars, l’eau d’érable coulait à flots dans les tubulures et la bouilleuse fonctionnait à plein régime. Marilyn Lacroix et Mickaël Plante travaillent en duo, comptant parfois sur l’appui de parents et amis. 

Plus de 1700 entailles seront ajoutées à court terme afin d’augmenter la production. Divine Érablière obtiendra bientôt sa certification biologique et veut augmenter sa production de 15 % annuellement. 

« Concilier nos entreprises en s’occupant de notre famille, c’est le plus difficile, mais on a besoin de ça. Nous avons l’énergie et le goût d’en faire le plus possible pour notre communauté », mentionne Marilyn Lacroix. 

Le nom Divine Érablière possède un lien avec le passé de l’école. « Le terrain et l’érablière ont déjà appartenu aux sœurs (congrégation des religieuses de Jésus-Marie) », d’ajouter Mme Lacroix. 

Créations transformatives  

À peine la première saison terminée, Marilyn Lacroix ne voulait plus s’en tenir à la production de sirop vendu en conserve ou dans des barils. De plus, il n’était pas question de fabriquer seulement du beurre ou de la tire d’érable. Sa mission demeurait de faire connaître l’érable autrement. 

« En suivant des cours de transformation, j’ai conçu un plan d’affaires où j’aime cuisiner de façon créative. Notre saucette à l’érable, ça m’est venu en regardant mes enfants manger des croquettes de poulet avec du miel. On a fabriqué un produit unique où le sirop possède la texture du miel, sans la cristallisation », explique Mme Lacroix.

Au-delà des caramels, bonbons et suçons, elle a investi du temps en recherche pour concevoir des cornets spécialisés. Tarte aux pacanes, pommes caramélisées, gâteau au fromage… et même des cornets au bacon à l’érable !