Grève en loisir : une délégation met de la pression sur les élus 

Des employés du Service des loisirs et de la culture de Saint-Georges, en grève générale illimitée, ont manifesté le lundi 25 mars en marge de la réunion du conseil municipal. Ils comptaient sur le soutien d’autres syndiqués affiliés au Conseil central de la CSN Québec-Chaudière-Appalaches.

Sa présidente, Barbara Poirier, a pris la parole devant l’hôtel de ville où se trouvait une soixantaine de syndiqués, dont la moitié avait fait le voyage jusqu’à Saint-Georges. « Je salue votre courage et votre détermination. On ne vous lâchera pas », a-t-elle dit sous les applaudissements de la foule. 

Le groupe s’est ensuite dirigé à l’intérieur de la salle du conseil. En début de séance, le maire Claude Morin mettait fin à la rumeur d’une possible annulation des camps estivaux pour les enfants et adolescents. 

« On a commencé le recrutement des moniteurs et monitrices. La demande est très forte. On va aller de l’avant, peu importe ce qui va se passer, en espérant que les employés en grève seront de retour », a affirmé M. Morin. 

La dernière rencontre de médiation, entre les syndiqués et le comité de négociation, remontait au 13 mars. « La médiatrice a déposé une hypothèse de travail en vue d’en arriver à une solution. […] Lorsque le document est traversé au syndicat, ça a été refusé rapidement », indiquait le maire, une déclaration niée par Barbara Poirier au lendemain de l’assemblée. 

Chercher des plans B 

Une fois la réunion terminée, Claude Morin a discuté quelques minutes avec Barbara Poirier. Il souhaite que les deux parties s’entendent à moyen terme, rappelant que la Ville doit parer à toute éventualité.

« Les groupes liés à l’aréna, on les a avertis de se trouver des plans B. En été, les piscines et terrains de tennis fonctionnent avec des étudiants non syndiqués. L’entretien des parcs pourrait se faire par des employés-cadres », précise M. Morin.

Barbara Poirier invite le maire à mettre ses énergies dans un règlement rapide, la dernière offre patronale remontant au 25 février, soit une semaine avant le déclenchement de la grève générale illimitée. 

« L’écart entre les positions syndicales et patronales sur la question des salaires est d’environ 3 % sur cinq ans. Personne ne fait la grève pour le plaisir. […] Son entrée en matière de la séance (annulation des camps estivaux) était insultante pour nos membres. Il va falloir que ça bouge et qu’on se dise les vraies affaires », mentionne celle-ci.

La convention collective des syndiqués est échue depuis le 31 décembre 2022. Pendant cette grève générale, le centre sportif Lacroix-Dutil demeure fermé. Le complexe multisport et le centre culturel Marie-Fitzbach sont accessibles via des horaires réduits.