Inquiétude sur le retour à l’équilibre budgétaire 

Richard Lehoux, député conservateur de Beauce, démontre son scepticisme aux mesures de l’énoncé économique fédéral devant alléger le fardeau fiscal des Canadiens. Il s’inquiète surtout de l’accumulation des déficits jusqu’en 2028, comme annoncé par la ministre Chrystia Freeland le 21 novembre à Ottawa.

« On n’a aucune idée du moment où les libéraux souhaitent revenir à l’équilibre budgétaire. Les frais des intérêts sur la dette (58,7 G$ en 2027-2028) deviendront plus élevés que les transferts en santé aux provinces », déplore M. Lehoux, ajoutant que ces budgets déficitaires alimentent directement l’inflation. 

En incluant le budget du printemps 2023, le gouvernement dépensera 21 G$ supplémentaires en nouvelles mesures économiques. La majorité de ces fonds sera consacrée à la crise d’habitation. Ceci comprend l’accroissement du financement à la construction d’appartements et l’édification de logements à prix abordable. 

« Plusieurs de ces mesures ne rentreront pas en vigueur avant 2025 ou 2026. Ça fait trois ans que l’opposition rappelle les conséquences de cette crise du logement », affirme Richard Lehoux, dont le Parti conservateur souhaite l’augmentation rapide et obligatoire de délivrance des permis de construction par les municipalités.

Panier d’épicerie vs taxe carbone

Au quotidien, le facteur inflationniste s’observe sur les coûts des aliments à l’épicerie. En modifiant la Loi sur la concurrence, le gouvernement fédéral veut stimuler la compétition entre les épiciers et obtenir des engagements sur la stabilisation des prix auprès de cinq grandes chaînes (Loblaw, Sobeys, Metro, Costco, Walmart).

« Ces entreprises ne seront pas obligées d’écouter le gouvernement. Chez les conservateurs, nous aurions préféré une diminution ou au moins le gel de la taxe carbone. Cela aurait notamment donné un souffle à l’industrie du transport, donc aux prix des produits à l’épicerie », dit M. Lehoux. 

D’autres mesures visant à contrer le coût de la vie, comme l’élimination de la TPS sur les services en psychothérapie et counseling, n’impressionnent pas le politicien beauceron.

« On s’est retrouvé devant un grand discours (de Chrystia Freeland) et peu de choses intéressantes », mentionne le député de Beauce. 

Ce dernier est également déçu du report de l’imposition d’une taxe sur les services numériques auprès des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon). « L’impact est grand sur la santé de nos médias régionaux. Le Parti libéral manque clairement de leadership dans ce dossier », conclut Richard Lehoux.