Le cardinal Cyprien-Lacroix blanchit par le Vatican

FAITS DIVERS. Le cardinal Gérald Cyprien-Lacroix, originaire de Saint-Hilaire-de-Dorset, a été blanchi par le Vatican des allégations d’attouchements sexuels déposés anonymement contre lui en janvier dernier, confirme le Vatican dans un communiqué de presse. Aucune procédure canonique plus poussée n’est envisagée.

Le Vatican annonce mettre fin à l’enquête préliminaire canonique. Cette dernière a été menée par l’ancien juge à la Cour supérieure du Québec, André Denis, et commandée par le Pape François. Son rapport final, complété le 6 mai et remis au Vatican dans les jours suivants, ne permet pas d’identifier quelque geste d’inconduite ou d’abus de la part du cardinal Gérald Cyprien-Lacroix. La demanderesse a refusé de collaborer à l’enquête et n’a jamais voulu rencontrer le juge Denis.

« Son dossier est sans reproche. Tous ceux et celles qui ont été en relation avec Gérald Cyprien-Lacroix en 1987 et 1988 et que j’ai rencontrés durant mon enquête ne croient pas qu’il a commis les gestes qu’on lui reproche. […] Je suis incapable de dire si l’acte reproché a eu lieu ou non. Je suis même incapable d’identifier un lieu, un événement, une date précise ou une quelconque circonstance. Le refus de la demanderesse de collaborer, au moindre degré à mon enquête, me laisse totalement démuni. » 

Dans une vidéo mise en ligne le 23 mai, Gérald Cyprien-Lacroix clamait toujours son innocence. Il demeurera en retrait de ses activités à l’archidiocèse de Québec jusqu’à avis contraire. 

« J’invite la plaignante à contacter le juge Denis comme il l’a proposé ou à porter plainte au criminel contre moi afin qu’un procès en bonne et due forme soit fait. La communauté a le droit de savoir si les faits qu’on me reproche ont eu lieu ou non et je souhaite faire entendre mon témoignage », peut-on entendre dans la vidéo. 

Rappelons que le nom du cardinal Lacroix a été ajouté à une liste d’agresseurs présumés, déposée en cour le 25 janvier dernier, dans le dossier du recours collectif contre le diocèse de Québec. L’action collective compte un peu moins de 150 victimes alléguées. Les gestes reprochés au Beauceron auraient été commis entre 1987 et 1988 à Québec. La victime avait alors 17 ans.

* Avec la collaboration de Frédéric Desjardins