Quarante ans à développer et promouvoir le football en Beauce

IMPLICATION. Après plus de 40 ans d’implication auprès des jeunes sportifs de la région, Éric -Dallaire, enseignant à la polyvalente Bélanger de Saint-Martin, a pris la décision de prendre sa retraite professionnelle et du football scolaire. Au printemps prochain, il s’agira de sa dernière campagne dans l’entourage des Patriotes à titre d’entraîneur ou responsable de la gestion et du soutien des équipes.

Le Georgien a commencé par entraîner des équipes à partir de l’âge de 17 ans, dont son ancienne formation, les Vautours du Séminaire de Saint-Georges, où il a joué pendant quatre saisons. Après quelques années de pause en raison de ses études universitaires, il est revenu en Beauce pour diriger les équipes des Faucons de la polyvalente Saint-François à Beauceville, des Panthères de la polyvalente Veilleux à Saint-Joseph et des Carcajous de la polyvalente des Abénaquis à Saint-Prosper. Depuis maintenant près de vingt ans, l’homme de 57 ans œuvre dans l’entourage des Patriotes dans plusieurs disciplines sportives.

Son rôle depuis déjà plusieurs années en est surtout un de gestion et de soutien afin d’assurer que les jeunes sportifs ne manquent de rien et que les matchs puissent avoir lieu. L’automne dernier, il était l’entraîneur de la formation atome des Patriotes. Parmi les faits les plus marquants de sa carrière, M. Dallaire a créé le programme football à Saint-Prosper ainsi que ceux de niveau atome et cadet à Saint-Martin. Il est derrière l’offre de football primaire, qui a permis le développement du sport, mais aussi de joueurs de calibre compétitif dans la région.

« Je me souviens des premières années, c’était très difficile. Des saisons sans victoire avec des défaites de 60 à 0, j’en ai connues. On a ensuite réduit le pointage, mais les victoires étaient rares. On a alors lancé le football primaire. Auparavant, les jeunes ne jouaient pas au football avant la catégorie juvénile. Aujourd’hui, on est capable de bâtir notre structure. Les jeunes de huit écoles primaires du secteur ont l’occasion de pratiquer le football deux fois par semaine dès la quatrième année du primaire. »

Savoir bien s’entourer

M. Dallaire ne se considère pas comme un bon entraîneur. Son succès, il l’a surtout connu en s’entourant des bonnes personnes au bon moment. Toutes ces réalisations n’auraient pas été possibles sans l’aide et l’appui de plusieurs personnes qu’il a côtoyées au fil des années, autant du côté sportif, culturel qu’artistique. « Je n’ai jamais eu peur de m’entourer de personnes meilleures que moi. Je ne craignais pas de me faire remplacer. Je souhaitais seulement offrir ce qu’il y avait de mieux aux jeunes de la région. »

Ses plus beaux souvenirs ne sont pas les championnats remportés, mais les rencontres qu’il a faites tout au long de son parcours. Rien ne le rend plus fier que de voir d’anciens porte-couleurs des Patriotes ayant réussi dans la vie grâce en partie au football. Il est bien fier également d’avoir côtoyé des athlètes qui se démarquent sur la scène nationale, comme Adam Lachance, avec les Carabins de l’Université de Montréal, et Christopher Fortin, avec les Huskies de l’Université du Connecticut. Les deux Beaucerons se retrouvent sur le Hall de l’excellence, autre initiative élaborée en partie par Éric Dallaire.

Passer le flambeau

Malgré son départ, M. Dallaire assure que le programme football des Patriotes est en santé pour une polyvalente de petite taille. Depuis déjà quelques années, c’est Jimmy -Boulet qui s’en occupe de main de maître. Un nouveau programme sport-études profil football a vu le jour à Saint-Martin au début de l’année scolaire 2023-2024. S’il est présentement offert seulement aux étudiants de première à troisième secondaire, le programme pourrait s’élargir à ceux de quatrième et cinquième secondaire dans un avenir rapproché, selon l’enseignant en éducation physique.

Celui qui a enseigné dans 17 établissements scolaires différents au cours de sa carrière admet qu’il aura de la difficulté à décrocher complètement des Patriotes. Être sur le terrain chaque soir et faire beaucoup d’heures sur la route la fin de semaine est ce qu’il trouvait le plus difficile dernièrement. Le principal intéressé aimerait tout de même continuer d’offrir du temps en animant et en chronométrant les parties locales.