Grève en loisir : Saint-Georges prépare son plan de contingence 

TRAVAIL. Face à l’impasse au renouvellement de la convention collective des syndiqués au Service des loisirs et de la culture, la ville de Saint-Georges planche sur un plan de contingence. Celui-ci offrira un maximum de services aux citoyens pendant la période estivale.

« Le plan de contingence a été accepté par le conseil. La direction a donné cela à Carole Paquet (directrice du Service des loisirs et de la culture). Elle contactera tous les organismes touchés directement ou indirectement (par la grève) », a précisé le maire, Claude Morin, après la séance ordinaire du conseil tenue le lundi 22 avril. 

Lorsque ces derniers auront été joints, la Ville expliquera les détails du plan de contingence par la voie des médias. Le sujet sera également abordé le lundi 13 mai, date de la prochaine séance publique du conseil municipal. Quant aux inscriptions des camps de jour, elles se dérouleront du 15 au 17 mai. La Ville a d’ailleurs confirmé l’embauche de 82 animateurs. 

De la Ville à la MRC

Les employés en grève, présents le 22 avril, n’ont pas participé à la période de questions suivant l’assemblée. Assis dans la salle, ils tenaient des affiches recto verso, où l’on pouvait lire Sans nous, la ville est sans dessus dessous et voir un montage photo de structures mal entretenues. 

Cinq jours plus tôt, une trentaine de syndiqués assistaient à la séance des maires de la MRC Beauce-Sartigan. Le groupe est venu interpeller et informer les élus du conflit de travail concernant les négociations salariales.

« Il faut bien comprendre le rôle de la MRC. Il s’agit d’un dossier municipal. En tant que préfet, mon rôle est d’animer et d’apporter le maximum d’informations aux élus afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées lors des conseils des maires. […] Le préfet n’a aucun pouvoir autour de la table. Les municipalités sont autonomes. […] Ce n’est pas de mon ressort d’argumenter », a expliqué Dany Quirion, préfet de la MRC Beauce-Sartigan, pendant l’assemblée. 

« L’objectif avec notre présence, c’est d’être entendu par les élus. Informer les autres maires de la MRC de notre situation. Certains maires sont venus nous voir sur la ligne pour nous dire de ne pas abandonner. […] Le préfet n’a pas de pouvoir décisionnel, ça, nous l’avons bien compris. Cependant, M. Quirion (Dany) a un pouvoir d’influence certain et il l’a dit aussi. J’ai tenu à lui faire répéter, il a un pouvoir de bien guider les élus », a répondu Barbara Poirier, présidente du Conseil central Québec-Chaudière-Appalaches de la CSN, après la rencontre.

La convention collective des syndiqués est échue depuis le 31 décembre 2022. Le centre sportif Lacroix-Dutil demeure fermé. Le complexe multisport est accessible aux élèves de la Polyvalente de Saint-Georges et quelques programmes spéciaux. Le centre culturel Marie-Fitzbach est ouvert quatre jours par semaine. 

 

* Avec la collaboration de Mathieu Fournier