Transport collectif : Saint-Georges donne son appui à une coalition nationale 

Les 50 maires et mairesses, membres du conseil d’administration de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), ont cosigné une lettre demandant la priorisation d’une vision en transport collectif par le gouvernement du Québec. Le maire de Saint-Georges, Claude Morin, est l’un des signataires.

Selon les maires, le transport collectif assure un accès simplifié aux services essentiels, représente un élément phare du succès des projets de développement économique, en plus d’aider à l’atteinte des objectifs en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et d’aménagement durable du territoire. 

« Le transport collectif n’est pas seulement un moyen de déplacement, c’est le catalyseur d’une transformation positive. Répondre aux besoins croissants de notre population en développant des solutions de mobilité durable est une opportunité que le Québec ne peut se permettre de manquer », est-il indiqué dans la lettre. 

D’après Claude Morin, cet enjeu ne touche pas seulement les grands centres urbains avec leurs autobus locaux et, dans le cas de Montréal, les trains de banlieue ainsi que le métro. Il y a près d’un an, le 31 mars 2023, Autobus Breton mettait fin à sa ligne de transport d’autobus interurbain entre Saint-Georges et Québec pour des raisons financières. 

« On ne peut pas laisser nos régions déconnectées. Ce n’est pas tout le monde qui possède une voiture. En Gaspésie et en Abitibi, sans autobus, les gens doivent prendre l’avion pour aller vers les grandes villes. On refuse de séparer les régions et centres urbains », mentionne le maire de Saint-Georges. 

Freins réglementaires 

L’UMQ signale les défis auxquels font face plusieurs municipalités pour améliorer leurs services de transport collectif. « Des municipalités telles que Granby ou Gaspé ne peuvent pas, selon la Loi sur les transports, posséder et opérer leur propre flotte d’autobus, ce qui freine entre autres les efforts d’électrification », précisent les cosignataires.

Les fonds insuffisants dans les programmes gouvernementaux et l’impossibilité d’accéder à des outils de financement, comme la taxe sur l’immatriculation ou les carburants, freinent aussi des projets de modernisation et de refonte des services.

« On espère que le gouvernement va reconnaître le problème. Arrêtons de parler seulement du troisième lien, des tramways ou du métro. Redonnons le transport collectif aux régions », conclut Claude Morin. 

La lettre, publiée le mercredi 28 février, fait également un clin d’œil au prochain budget provincial dont le dévoilement aura lieu le mardi 12 mars. Elle est lisible intégralement ici