La MRC Beauce-Sartigan continue d’appuyer la décentralisation du système de santé

SANTÉ. Le 27 août, Normand Roy, préfet de Beauce-Sartigan, et Claude Morin, préfet suppléant et maire de Saint-Georges, ont participé à la conférence de presse organisée par le Regroupement québécois des médecins pour la décentralisation du système de santé (RQMDSS).

Les deux hommes ont réitéré leur appui au regroupement qui demande à Québec de rétablir la gestion de proximité pour mieux assurer les services offerts aux patients en région. « En Chaudière-Appalaches, il y a plusieurs déceptions pour notre région. Le territoire est très vaste et il est impossible pour les têtes dirigeantes de prendre des décisions rapides », mentionne Normand Roy.

Dans les derniers mois, la façon de gérer la pandémie a été difficile en Beauce-Sartigan. Pour M. Morin, les chiffres présentés par le Centre de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) ne sont pas représentatifs de la réalité. « À Saint-Georges, il n’y a eu aucun centre de dépistages. La population devait se déplacer vers Québec ou Thetford pour passer un test », affirme le maire de Saint-Georges.

Plusieurs exemples des conséquences de la centralisation du système de santé ont été donnés par Claude Morin. Par exemple, le maire de Saint-Georges a raconté qu’un médecin l’a appelé pour y parler d’un projet, car personne ne pouvait lui répondre, et ce même si ce n’est pas de sa responsabilité. « Présentement, il n’y a personne pour gérer sur le terrain. Je crois que si l’on reste tous unis, on va pouvoir faire avancer les choses », pense M. Morin.

Objectif du RQMDSS

Le RQMDSS, avec cette demande, veut dénoncer l’hypercentralisation dans le système de santé. Au total, ce sont plus de 800 médecins et 50 municipalités et MRC, dont celle de Beauce-Sartigan, qui appuient cette demande de la décentralisation du système de santé fait par le RQMDSS.

Avec l’arrivée d’une possible quatrième vague, le regroupement souhaite mettre en évidence plusieurs importantes disparités entre les régions. Ces disparités concernent le nombre de cas actifs, le ratio de population vaccinée, la disponibilité des ressources et la pénurie de personnel médical.

Le RQMDSS ajoute que le réseau de la santé est touché par une perte préoccupante de services de proximité pour les patients. Les problématiques varient d’une région à l’autre, mais le regroupement affirme que les centres hospitaliers doivent pouvoir agir en fonction de leurs besoins.

« Si chaque hôpital possède une direction locale, il aura la capacité d’adapter l’organisation de ses soins et de répondre plus efficacement à la quatrième vague », explique le RQMDSS dans son communiqué.