Des missiles russes tuent un policier et font 52 blessés en Ukraine

KYIV, Ukraine — Une attaque de missiles russes lancée vendredi contre la ville natale du président Volodymyr Zelensky, dans le centre de l’Ukraine, a tué un policier et blessé au moins 52 autres personnes, selon des responsables des services d’urgence, tandis qu’une autre attaque dans la région de Kherson, dans le sud du pays, a tué trois personnes.

Ces frappes font partie des nombreuses attaques russes qui ont eu lieu dans le pays au cours de la nuit, ont indiqué les autorités. Pendant ce temps, Moscou tente de renforcer sa position politique en organisant des élections locales dans les régions qu’elle a illégalement annexées, dont certaines qu’elle ne contrôle toujours pas. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu’il ne reconnaissait pas ces «fausses élections».

Les frappes ont eu lieu quelques jours après que seize personnes aient été tuées lors d’une attaque russe sur un marché dans l’est de l’Ukraine et que des débris de drones aient été retrouvés en Roumanie. Les habitants de la région craignent que la guerre ne s’étende à ce pays membre de l’OTAN, limitrophe de l’Ukraine.

Dix bâtiments ont été endommagés lors de l’attaque menée vendredi à Kryvyi Rih, la ville natale de M. Zelensky. Trois personnes extraites des décombres sont dans un état grave, selon Ihor Klymenko, ministre ukrainien de l’Intérieur. Des photos postées par M. Klymenko sur Telegram montrent un bâtiment en feu, des poutres brûlées et les services d’urgence évacuant les blessés.

Trois personnes ont également été tuées vendredi après qu’une bombe russe ait frappé le village d’Odradokamianka dans la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a déclaré M. Klymenko.

Toujours vendredi, des funérailles ont été organisées pour un jeune homme de 18 ans qui faisait partie des seize personnes tuées mercredi lors d’une attaque russe sur un marché de Kostiantynivka, dans la région de Donetsk, à l’est de l’Ukraine. L’attaque a blessé 33 autres personnes.

Pendant ce temps, la Russie organise des élections locales dans la partie de la région de Kherson qu’elle contrôle. Des élections locales sont également organisées dans les régions de Donetsk, Louhansk et Zaporijjia. À Kherson, des habitants et des activistes ukrainiens affirment que des agents électoraux ont fait des visites à domicile accompagnés de soldats armés.

L’Ukraine a rejeté les élections, appelant ses alliés à condamner les actions de la Russie et les exhortant à ne reconnaître aucune administration créée à la suite des votes.

La guerre continue de soulever des questions difficiles pour d’autres pays qui tentent de gérer ses retombées sur la sécurité alimentaire, l’inflation et d’autres sujets.

Le Royaume-Uni a annoncé vendredi qu’il accueillerait un sommet mondial sur la sécurité alimentaire en novembre, en réponse au retrait de la Russie d’un accord sur les céréales de la mer Noire et aux attaques contre l’approvisionnement en céréales de l’Ukraine.

Cette annonce a été faite au moment où le premier ministre britannique, Rishi Sunak, arrivait en Inde pour un sommet du Groupe des 20, où il espère mobiliser les ressources internationales pour contrer l’impact de la guerre sur l’approvisionnement alimentaire mondial.

Le gouvernement de M. Sunak a annoncé que des avions de la Royal Air Force survoleraient la mer Noire dans le cadre des efforts visant à dissuader la Russie de frapper les cargos transportant des céréales en provenance d’Ukraine.

«Nous utiliserons nos services de renseignement, de surveillance et de reconnaissance pour surveiller l’activité russe en mer Noire, interpeller la Russie si nous voyons des signes indiquant qu’elle prépare des attaques contre des navires ou des infrastructures civiles en mer Noire, et attribuer les attaques afin d’empêcher les déclarations sous faux drapeau qui cherchent à détourner la responsabilité de la Russie», a expliqué le gouvernement britannique.