Décès chez Fenplast: la méthode de travail en cause, conclut la CNESST

MONTRÉAL — Le décès d’un technicien chez le fabricant de fenêtres Fenplast, à Delson en décembre 2022, est dû à une méthode de travail déficiente, conclut la CNESST dans son rapport.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail rapporte qu’au moment de l’accident, le 13 décembre 2022, le technicien et un autre travailleur s’affairaient à démonter les pièces d’une extrudeuse.

Le technicien, qui n’en était pas à son premier démontage, avait constaté la présence importante de rouille sur des vis. Il avait demandé à son collègue d’aller les nettoyer à l’atelier.

Le technicien avait continué le démontage des pièces seul. Le baril n’était pas sécurisé. Or, ce baril reposait sur trois points d’appui, par gravité, sur l’extrudeuse, soit deux roues et un pivot.

Le limitateur de course, utilisé pour bloquer le déplacement latéral du baril, avait été retiré avant de mettre en place des mesures pour retenir le baril et éviter sa chute. Une roue a basculé du plateau et a laissé chuter le baril vers le sol, entraînant le technicien et l’écrasant au sol.

Le rapport précise que le baril et son attelage à démonter pesaient ensemble plus de 625 kilos, soit 1379 livres.

La Commission souligne que le chariot de levage muni de chaînes servant habituellement à soulever le baril, lors de travaux de démontage, «n’est pas utilisé le jour de l’accident».

La CNESST conclut que «la méthode de travail utilisée est dangereuse, puisque le baril n’est pas sécurisé ou retenu de façon à éviter son déplacement sur le plateau, sa chute pouvant occasionner des blessures importantes à un travailleur».

«La méthode de travail utilisée pour démonter la lourde pièce de l’extrudeuse est déficiente puisqu’aucun dispositif ne sécurise ou ne retient la pièce contre une chute», ajoute la Commission.

Depuis, l’employeur s’est assuré d’élaborer des procédures de travail sécuritaires pour la maintenance et l’entretien des barils et des vis des extrudeuses et il s’est assuré de former les travailleurs, rapporte la CNESST.