L’engagement de planter 2 milliards d’arbres est sur la bonne voie, selon Ottawa

SURREY, C.-B. — Le plan du Canada visant à planter deux milliards d’arbres d’ici 2030 est en avance sur le calendrier, mais il est tout aussi important d’atténuer les effets du changement climatique que de s’y adapter, selon le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson. 

Le ministre fédéral était à Surrey, en Colombie-Britannique, mercredi, pour vanter la promesse du gouvernement fédéral de planter deux milliards d’arbres, affirmant que le plan est sur la bonne voie et dépasse même ses objectifs. 

«Nous concentrons une grande partie de ce programme sur le reboisement des zones brûlées par les forêts, mais comme je l’ai dit, le défi du changement climatique, nous avons beaucoup parlé de la nécessité de réduire les émissions de carbone pour s’assurer que nous n’aggravons pas le problème, a déclaré M. Wilkinson. En réalité, nous allons devoir nous concentrer davantage sur l’adaptation.»

Il a indiqué qu’au cours des deux premières années de l’engagement du gouvernement de Justin Trudeau, 110 millions d’arbres ont été plantés, dépassant ainsi les objectifs initiaux de 90 millions d’arbres au cours de cette période.

D’après le ministre, à une époque marquée par un nombre record d’incendies de forêt et des inondations dévastatrices, la plantation d’arbres est une étape importante dans l’atténuation des catastrophes liées au changement climatique.

Dans un rapport publié au début de l’année, le commissaire à l’environnement et au développement durable du Canada a soutenu que le gouvernement n’atteindrait probablement pas l’objectif de deux milliards d’arbres ni les cibles de réduction des émissions qui y sont associés, à moins que des changements significatifs ne soient apportés.

«Il n’existe pas de solution à la lutte contre les changements climatiques et à la perte de biodiversité qui ne prenne pas en compte les forêts, indique le rapport du commissaire à l’environnement Jerry DeMarco. Il est peu probable que les objectifs du programme (2 milliards d’arbres) soient atteints, à moins que des changements importants soient apportés.»

Cependant, M. Wilkinson a expliqué que l’audit n’a pas couvert une période de six mois durant laquelle un certain nombre d’accords avec les provinces ont été signés. Il ajoute que son gouvernement s’efforce aussi d’inclure un programme de surveillance des plantations.

Le ministre a précisé que les premières années de l’engagement de plantation ont été marquées par le temps nécessaire pour trouver des semis adéquats qui mettent des années à atteindre la taille de plantation. Les volumes nécessaires pour atteindre l’engagement de deux milliards d’arbres vont s’accroître dans les années à venir, assure M. Wilkinson. 

«La triste réalité est que les effets du changement climatique se font sentir et que nous devons nous attendre à ce que les phénomènes météorologiques extrêmes soient plus fréquents à l’avenir», a-t-il déclaré. 

«Si nous n’abordons pas la question du climat de manière substantielle, nous laisserons à nos enfants un avenir ingérable», a-t-il ajouté. 

Avec les inondations de 2021 en Colombie-Britannique, les incendies de forêt actuels dans tout le pays et l’ouragan Fiona qui a dévasté la Nouvelle-Écosse, l’élu libéral croit que l’adaptation au changement climatique est aussi importante que les tentatives d’atténuation de ses effets.

«Planter deux milliards d’arbres est un marathon, ce n’est pas un sprint, a dit M. Wilkinson. Une planification réfléchie est nécessaire pour s’assurer que les bons arbres sont plantés au bon endroit et au bon moment.»

– Avec les informations de Mia Rabson à Ottawa