Un effort de plus

On nous demande une fois de plus de mettre la main dans notre portefeuille.

La Grande collecte de Moisson Beauce aura lieu cette fin de semaine dans toute la région. De nombreux marchés d’alimentation prêtent leur concours à une collecte de denrées ou d’argent organisée par Moisson Beauce pour regarnir un peu les tablettes de cet organisme qui vit chaque année une période de vaches maigres au printemps et en début d’été. Le besoin ne disparaît pas avec l’arrivée de la chaleur…

Tout récemment, on rendait publique une statistique qui laissait entendre que les Québécois sont les plus radins au Canada en ce qui concerne les dons de charité. J’en ai été surpris sur le coup, puis après réflexion et recherche, j’ai compris qu’on peut vraiment faire dire ce qu’on veut aux chiffres.

Quand vous faites un don à l’entrée de l’épicerie, au salon funéraire, pour une marche de financement charitable, pour un organisme ou dans nombre d’autres occasions, demandez-vous toujours un reçu de charité ? Pas moi. Et pas non plus la plupart des gens que je connais, sauf quand il s’agit de sommes importantes. Le reste, on donne sans penser à un retour.

Ce n’est pas dans la mentalité de tout le monde, particulièrement chez les anglophones, qui sont très généreux aussi, mais qui préfèrent faire des dons importants et qui requièrent des reçus dans la majorité des cas.

D’une façon ou d’une autre, l’acte de donner est correct, mais ce qui l’est moins, c’est de dire qu’on n’est pas généreux parce qu’on ne demande pas de reçus. En effet, on comptabilise les dons par les reçus émis ou les totaux déclarés par les organismes. Les données sont donc erronées.

Il ne faudrait pas que nous cessions de faire des petits dons d’un côté et de l’autre pour tout concentrer sur des organismes plus importants afin de réclamer à l’impôt.

En fin de semaine, en passant au marché, faites don d’un pot de beurre d’arachides, d’une boîte de pâtes ou encore tout simplement de quelques dollars qui viendront soulager des personnes dans le besoin. Et au diable les statistiques !