Avortement : quels sont les délais à respecter au Québec ?
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Depuis 1988, l’avortement est devenu un acte médical légal au Québec. Toutes les femmes ont donc parfaitement le droit de mettre un terme à leur grossesse. Cependant, quelques délais sont à observer afin de déterminer la méthode la plus appropriée ainsi que l’établissement à contacter. Nous vous en disons plus dans notre article.
Jusqu’à 9 semaines de grossesse
Généralement, l’interruption de grossesse se produit pendant le premier trimestre. Si elle s’effectue avant 9 semaines, la patiente a la possibilité d’avorter par méthode médicale et elle peut être prise en charge par presque tous les établissements de santé: les centres hospitaliers, certaines cliniques privées, les CLSC et les cliniques communautaires comme le centre de santé des femmes. Pour un avortement à Montréal, vous trouverez pas moins de 4 cliniques spécialisées dans la santé de la femme.
Pour mettre fin à la grossesse, il faut prendre rendez-vous auprès de la clinique pour une ou deux consultations. Le médecin prescrira alors des pilules abortives que la patiente peut prendre à son domicile. Attention, en plus de la douleur et des saignements, des effets secondaires tels que les nausées et les vomissements peuvent se produire.
De 5 à 24 semaines de grossesse
Pour une grossesse de plus de 9 semaines, la femme doit subir une chirurgie si elle souhaite avorter. Mais plus la gestation évolue, plus son interruption présente des risques: avortement incomplet, hémorragie, infection, trou dans l’utérus, réaction allergique et grossesse qui se poursuit.
Même si l’intervention ne dure que quelques minutes et même si les complications sont rares, il est alors préférable de bien choisir l’établissement. Nous vous conseillons de vous tourner vers des cliniques et des centres bien équipés pour que tout se déroule dans les meilleures conditions. Il est aussi recommandé de se faire accompagner le jour de l’opération.
Au-delà de 24 semaines de grossesse
Pour une gestation de plus de 24 semaines, c’est-à-dire pendant le dernier trimestre, on parle d’avortement tardif. La femme a toujours le droit de mettre un terme à sa grossesse. Cependant, elle peut se heurter à quelques difficultés. En effet, pour des raisons éthiques, les gynécologues spécialement formés au Québec refusent parfois de pratiquer l’opération à moins qu’il n’y ait une raison médicale comme une malformation par exemple. Il faut souligner qu’à ce stade, la femme doit littéralement accoucher, ce qui rend cet acte assez difficile. Heureusement, il est possible de se faire transférer dans des centres en dehors de la province ou aux États-Unis.
Peu importe le stade de la grossesse, l’avortement n’est pas une décision facile à prendre.
Avec toutes les émotions qui peuvent vous submerger avant et après l’acte, il est nécessaire de se faire aider. Pour ceux qui n’ont pas la chance d’être soutenus par leurs proches, il est conseillé de prendre rendez-vous chez un psychologue.